La Bourse de Paris attentiste avant l'inflation américaine

La Bourse de Paris recule de 0,20% dans les premiers échanges mardi, restant toujours proche de ses records absolus de points, attendant d'en savoir plus sur l'inflation américaine et les implications pour...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris recule de 0,20% dans les premiers échanges mardi, restant toujours proche de ses records absolus de points, attendant d'en savoir plus sur l'inflation américaine et les implications pour la politique de la Banque centrale. 

L'indice vedette CAC 40 reculait de 15,31 points à 7.674,49 points vers 09H15. La veille, il avait avancé de 0,55%, atteignant un nouveau record en clôture, mais sans être parvenu à battre celui en séance, juste au-dessus des 7.700 points.

Comme Francfort, ou les Etats-Unis, la cote parisienne vole de records en records depuis le début de l'année. 

"La reprise des indices boursiers est due à une forte réaction du marché aux résultats encourageants des entreprises. Mais elle est aussi en partie soutenue par les perspectives [de baisses NDLR] de taux d'intérêt" des banques centrales, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. 

Elle reste précautionneuse car "ces perspectives de taux arrivent sur un terrain glissant, chaque responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) ajoutant une pincée de prudence", dans ses déclarations concernant le calendrier des baisses des taux directeurs. 

Les investisseurs ont déjà été contraints de retarder leur estimation de la fin 2023, qui anticipait une première baisse des taux directeurs dès mars. Ils la prévoient désormais en mai. 

Pour donner de nouveaux éléments au débat, le principal événement de la journée, et de la semaine sur le plan macro-économique, est la publication des chiffres de l'inflation en janvier aux Etats-Unis, avec l'indicateur CPI. Il sera publié à 14H30.

Le taux "est attendu en baisse avec un degré élevé de certitude" en raison "des effets de base", explique Stephen Innes, analyste de Spi AM. 

Toutefois, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie et est davantage prise en compte par les banques centrales, pourrait dresser un tableau plus contrasté selon lui. 

"Les États-Unis ne sont pas encore sortis d'affaire en ce qui concerne l'inflation, même si les marchés prétendent dans l'ensemble le contraire", estime-t-il.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de l'emprunt français montait très légèrement, à 2,87%. 

Michelin roule sur sa trésorerie

L'équipementier automobile Michelin a enregistré un bénéfice opérationnel record de 3,6 milliards d'euros en 2023 grâce à son positionnement dans le haut de gamme, reconstituant ainsi sa trésorerie. Le groupe enregistre cependant un bénéfice net en légère baisse (-1,3%) à 1,983 milliard d'euros. Les investisseurs appréciaient et le cours prenait 3,21% à 31,84 euros, en tête du CAC 40. 

Sur l'indice élargi SBF 120, le fabricant de bateaux Beneteau prenait aussi 4,36% à 11,96 euros après son point financier, grâce à un profit opérationnel sur l'année supérieur à ses prévisions.  

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