La Bourse de Paris attentiste avant l'emploi américain

La Bourse de Paris était stable vendredi au lendemain de records, la prudence dominant avant la publication des chiffres de l'emploi aux...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris était stable vendredi au lendemain de records, la prudence dominant avant la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis plus tard en séance.

L'indice vedette CAC 40 cédait 5,47 points (-0,07%) à 8.010.47 points vers 09H35. Jeudi, il avait pulvérisé ses records en séance (8.029,37 points) et en clôture (8.016,22 points).

"Alors que les marchés craignaient des discours un peu plus durs de la part de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) vu l'inflation plus persistante", les banquiers centraux ont finalement "rassuré en réaffirmant que les perspectives de baisse de taux" arriveront "dans un futur pas trop lointain", commente Xavier Chapard, membre de l'équipe recherche et stratégie de La Banque Postale AM.

Jeudi, la BCE a laissé ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive mais Christine Lagarde, présidente de l'institution, a laissé la porte ouverte à une première baisse en juin. En parallèle, les investisseurs étaient satisfaits par la révision à la baisse des prévisions économiques de la BCE pour 2024, tant pour l'inflation que pour la croissance.

Du côté de la Réserve fédérale américaine, son président Jerome Powell a "rassuré les marchés car la position de la Fed n'a pas changé malgré les surprises à la hausse sur l'inflation et l'emploi depuis la réunion de janvier" et elle "pense toujours qu'elle pourra baisser ses taux au cours de cette année", commente Xavier Chapard.

"A deux semaines de la prochaine réunion de la Fed, le marché va regarder de près le rapport sur l'emploi américain pour le mois de février, avant l'inflation de février la semaine prochaine", poursuit-il.

"L'économie américaine devrait avoir créé environ 200.000 emplois le mois dernier, et le salaire moyen mensuel pourrait avoir augmenté à un rythme plus lent", détaille Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, pour qui le "taux de chômage devrait rester stable à 3,7%".

Vivendi mal accueilli

Le géant français des médias et de l'édition Vivendi, dont l'action a pris plus de 20% ces six derniers mois, reculait de 3,71% à 9,87 euros après ses résultats. Le groupe a fait son retour dans le vert en 2023, franchissant pour la première fois le cap des 10 milliards d'euros de revenus, grâce notamment aux performances de sa filiale Canal+.

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