La boîte à idées des grands groupes

Après avoir travaillé dans la mode, Marina Giacco monte sa boîte de production : «J’ai croisé beaucoup de talents mais sans réseaux. Et les marques me demandaient si je connaissais des personnes.» Un voyage au Brésil sera le vrai déclic, quand elle met en connexion des habitants avec des bureaux de style parisiens. Elle imagine alors un grand réseau social où les entreprises postent leurs besoins, auxquels les membres de la communauté peuvent répondre. Réaliser une vidéo de motion design, imaginer une création inédite pour le salon du mariage de Paris ou des événementiels hors du commun… les appels à projets s’adressent aussi bien à des designers, des passionnés, des étudiants qu’à des artistes, de France, de Belgique, du Royaume-Unis ou des Pays-Bas. «Nous validons chaque participation pour la rendre qualitative», précise Marina Giacco. En moyenne, un challenge attire 50 participations et ne dépasse pas un mois. Depuis la création de Chall’angel en 2014, 6 000 participations ont été postées. Les membres de la communauté, sur leur profil, mettent leur portfolio, leurs domaines de prédilection, leurs créations, etc., créant ainsi une base de données aussi créative qu’enrichissante pour les marques qui peuvent aussi questionner leurs consommateurs.

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Marque blanche

En 2017, Chall’angel a lancé le principe la «marque blanche» : le site est looké aux couleurs de l’entreprise, pour qu’elle lance ses appels à projets créatifs auprès de communautés de clients ou de collaborateurs internes. «De notre côté, nous animons le challenge sur les réseaux sociaux auprès des communautés pour les faire participer à l’innovation des entreprises. Le but ? Faire connaître des talents cachés et faire germer une collaboration entre une marque et un créatif. Mais attention, nous ne sommes pas là pour remplacer les salariés spécialistes de l’innovation dans l’entreprise, mais simplement pour créer des liens. Il y a plus d’idées dans 100 têtes que dans une seule !» ajoute Marina Giacco. Récemment, la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) a sélectionné Chall’angel parmi les 50 start-up qui «réinventent le e-commerce». «Nous ouvrons des portes, les gens ont besoin de se faire connaître mais ne savent souvent pas comment.» Pour 2018, l’équipe de 11 salariés devrait doubler, ainsi que le chiffre d’affaires.