Tourisme

L’Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées rassemble plus de 300 participants à Saint-Valery-s…

À l’invitation du Chemin de fer de la baie de Somme, le congrès de l’Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (Unecto) s’est tenu à Saint-Valery-sur-Somme. À cette occasion, le Comité régional du tourisme des Hauts-de-France et le Comité départemental du tourisme de la Somme ont notamment évoqué les nouvelles tendances.

Claude Steinmetz, président de l’Unecto et Maurice Testu, président du CFBS (à dr.).
Claude Steinmetz, président de l’Unecto et Maurice Testu, président du CFBS (à dr.).

Les chemins de fer touristiques permettent chaque année à plus de 3 millions de visiteurs de découvrir le charme des territoires à bord de trains historiques qui sont le plus souvent classés monuments historiques. L’Unecto regroupe la plupart des chemins de fer touristiques et musées français ainsi que des adhérents belges, suisses et espagnols.

Record après la pandémie

Une rencontre annuelle a rassemblé plus de 300 participants à l’entrepôt des sels de Saint-Valery-sur-Somme. Cela a permis aux exploitants d’échanger sur les problématiques de leur filière avec les représentants concernés des services de l’État ainsi qu’avec des invités choisis pour leur expertise en matière technique, patrimoniale ou en lien avec le développement touristique.

Notre région compte six adhérents : « C’est la troisième fois que nous organisons le congrès, confiait Maurice Testu, président du Chemin de fer de la baie de Somme, qui compte 23 équivalents temps plein et 130 bénévoles. Le nombre de participants montre l’évolution de l’activité des chemins de fer touristiques en France. Du 1er juillet au 13 novembre, nous avons battu tous nos records. Nous avons enregistré plus de 130 000 voyageurs. Nous finissons l’année avec 160 000 passagers car nous avons commencé l’année le 13 mai. »

CFBS a présenté sa future rame restaurant sur le port de St-Valery face à l’Entrepôt des sels.

Destination de proche séjour très médiatisée, la baie de Somme ne cesse de séduire : « Les visiteurs aiment le côté décalé, charmant de ces vieux trains qui sont un mode de transport doux, tranquille », a souligné Maurice Testu. L’interdiction d’utiliser les énergies fossiles à partir de 2030 ne l’inquiète pas : « Nous avons le bois ou le pellet comme alternative. Le seul souci c’est la logistique car il en faut beaucoup plus que le charbon », a-t-il commenté. 

En attendant, une rame chauffée destinée à l’organisation de dîners à bord toute l’année devrait circuler avant la fin 2022. Elle était d’ailleurs présentée devant l’Entrepôt des sels. Une train est sonorisé pour expliquer la vie en baie de Somme, une application smartphone destinée à donner des informations aux touristes devrait également être développée.

Outil d’aménagement du territoire

Comme l'a pointé Claude Steinmetz, président de l’Unecto, en introduction : « Le chemin de fer de la baie de Somme a dépassé au fil des ans sa vocation touristique pour devenir un outil d’aménagement du territoire. » Philippe Bourguignon, ingénieur indépendant, est lui venu présenter son projet d’éco-train pour redynamiser les lignes rurales.

Isabelle Thellier, directrice adjointe du Comité régional du tourisme des Hauts-de-France et François Bergez, directeur de Somme Tourisme sont revenus sur le Plan de relance, pour rebondir après la crise, et les nouvelles tendances sociétales. 

« La crise sanitaire nous a fait basculer vers le marketing de demande. Il faut aller vers les clients, leur parler d’eux et du bénéfice qu’ils auront à consommer chez nous », a expliqué Isabelle Thellier. 

Elle a également évoqué les diverses opérations de communications qui ont attiré 65 000 touristes pour un panier moyen de 100 euros soit 650 000 euros de retombées pour une campagne de 380 000 euros sur deux ans. Pour elle, il était essentiel de « jouer sur le registre de l’émotion ».

Isabelle Thellier a évoqué les nouvelles tendances.

Après les confinements, les tendances sociétales changent durablement : les touristes ont besoin d’un ancrage local authentique, qui apparaît plus sécurisant. Ils redécouvrent la proximité et la gastronomie de terroir, admirent la beauté de la nature, apprécient la lenteur et un nouveau rythme de vie et, surtout, les liens familiaux et le faire ensemble se sont renforcés durant la crise. 

François Bergez a rappelé la charte "Pure et sûre", destinée à rassurer les touristes, les différentes campagnes de communication (accueils presse ou d’influenceurs plus nombreux), l’aide de 80 euros accordée à 10 000 bénéficiaires ayant séjourné au minimum deux nuits dans un hébergement touristique de la Somme, ou encore la collaboration avec le CRT et les territoires, reposant sur des cibles précises comme par exemple des touristes venant en famille dans le Grand Amiénois.