L’innovation, une priorité pour Dangreville

L’entreprise familiale Dangreville, basée à Caulières, est aujourd’hui une référence du machinisme agricole. Un succès qu’elle doit notamment à une appétence certaine pour l’innovation.

Emmanuel Carpentier, dirigeant de l’entreprise familiale Dangreville. (c)Aletheia Press/DLP
Emmanuel Carpentier, dirigeant de l’entreprise familiale Dangreville. (c)Aletheia Press/DLP

« L’innovation fait partie de notre ADN depuis toujours. Sans innovation, l’entreprise disparaît », explique Emmanuel Carpentier, dirigeant de Dangreville, basé à Caulières. Créée il y a plus d’un siècle par un maréchal-ferrant, la société s’est orientée vers le machinisme agricole au travers du transport et de l’épandage, un secteur qui reste encore aujourd’hui le cœur de son activité.

Épandeurs, bennes, plateaux, vachères, porte-engins sortent ainsi des ateliers de l’entreprise. « Nous répondons aussi à des demandes de clients issus des travaux publics, du BTP mais aussi de particuliers. Nous avons également un service réparation », détaille l’entrepreneur. Dangreville compte actuellement 47 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros. Des ventes réalisées en France pour l’essentiel mais aussi en Belgique et en Pologne.

Des sources d'inspiration

« Pour pérenniser une entreprise, il faut investir dans les compétences humaines, dans des machines performantes et faire évoluer régulièrement ses produits », confie Emmanuel Carpentier. Pour cela, l’entrepreneur, qui insiste sur le besoin d’être curieux, regarde aussi ce qui se fait ailleurs et pas seulement dans le machinisme agricole. « Nous avons la chance de rencontrer beaucoup d’acteurs différents. C’est forcément une source d’inspiration, comme peuvent l’être les salons, en France et à l’international », ajoute-t-il.

Dangreville produit des bennes, des porte-engins, des épandeurs ainsi que des plateaux de transport. (c)Aletheia Press/DLP

Dangreville porte également une attention particulière aux besoins de ses clients. « Nous sommes à leurs services, il faut les écouter, comprendre leur besoin pour leur proposer l’outil qui leur correspond. Leur retour est très important dans nos choix de faire évoluer l’existant », précise Emmanuel Carpentier. Deuxième secteur industriel français, le machinisme agricole possède une grande richesse technique et technologique, offrant aux constructeurs de multiples possibilités. « L’évolution d’un produit n’est jamais terminée. Par exemple, aujourd’hui, pour lutter contre le dérèglement climatique, l’agriculture doit se réinventer. Il faut donc des machines qui accompagnent ces changements », observe le dirigeant.

Répondre au marché

La force de Dangreville est de posséder un outil industriel complet, dans lequel il investit régulièrement. « Nous avons une petite équipe, très polyvalente et structurée ce qui apporte beaucoup d’efficacité. Chez nous, les décisions sont prises rapidement, elles se basent sur les retours de nos clients, de nos fournisseurs, de nos commerciaux et sur notre expérience », poursuit Emmanuel Carpentier. L’entrepreneur est aussi un grand raisonnable. « La R&D a un coût, on ne peut pas se permettre de partir dans tous les sens. Il faut toujours partir de l’existant et du besoin du client final. L’erreur serait de se faire plaisir et de pas répondre au marché. Il faut innover dans un objectif d’industrialisation », assure-t-il. Une stratégie efficace qui a été plusieurs fois remarquée par le Sima, le salon dédié au machinisme agricole.

L’entreprise a toujours misé sur l’apprentissage. (c)Aletheia Press/DLP

Contraint de faire homologuer une nouvelle fois son matériel en 2025 suite à l’évolution de la règlementation européenne, Dangreville mise pour l’instant sur un resserrage de ses gammes. Mais sur le long terme, l’entreprise souhaite poursuivre sa croissance, en recrutant de nouveaux salariés et en continuant à investir dans de nouvelles machines. « C’est une étape nécessaire pour pérenniser la société mais aussi répondre aux demandes de clients de plus en plus gros », conclut Emmanuel Carpentier.