À Senlis, l’equicoaching en entreprise prend du galon
Cécile Parquet est équicoach aux écuries de Balagny à Chamant, près de Senlis. À l’aide de ses trois chevaux Cali, Juan et Altaïr, elle propose des séances de développement personnel et professionnel que l’on nomme équicoaching. Son entreprise, crée en septembre 2021, se nomme Action Equicoaching. Elle explique les apports de cette pratique en entreprise. Interview.
Gazette Oise : Pour commencer, qu’est-ce que l’équicoaching ?
Cécile Parquet : L’équicoaching, c’est du développement personnel ou professionnel guidé par le cheval. Lors des séances, au travers d’exercices, nous créons des connexions entre l’homme et l’animal. Cela va permettre dans un cadre professionnel de développer ses soft skills et dans un cadre plus personnel de découvrir son rapport aux autres.
Vous proposez des séances à des entreprises. Qu’est-ce que cela peut apporter aux salariés ?
Selon les exercices que les salariés de l’entreprise vont réaliser avec mes chevaux, ils vont pouvoir améliorer leur communication verbale et non-verbale, renforcer leur cohésion de groupe. Chacun pourra travailler sur son leadership, sur sa confiance en soi, sur sa posture. Le cheval permet aussi de mieux gérer ses émotions et son stress, car il est un vrai miroir.
C’est-à-dire que le cheval est hypersensible, donc si vous êtes stressé avec lui, il sera stressé avec vous. Il faudra alors apprendre à gérer vos émotions et à vous détendre pour créer un lien de confiance. L’équicoaching a beaucoup de vertus positives et en une séance les salariés en apprennent beaucoup sur eux et leurs collègues.
Quel type d’exercice proposez-vous ?
Prenons l’exemple de l’exercice de la mise en mouvement du cheval. Je propose aux participants de donner l‘ordre au cheval de se mettre au pas, au trot ou au galop. Quelquefois, le cheval s’exécute une fois l’ordre donné et, parfois, non. Dans cet exercice, il s’agit donc d’adapter sa communication, sa voix, sa posture, pour bien se faire comprendre, car le cheval réagit en fonction de la cohérence de notre demande.
Si la demande est juste, la réponse sera juste. Cela nous permettra ensuite de mieux adapter nos faits en entreprise. Un autre exercice consiste à ce qu’un participant, les yeux bandés, parcourt une certaine distance cheval à la main, il est alors dirigé par son équipe. Cet exercice aborde la capacité à communiquer clairement et à développer la confiance en son équipe.
C’est au travers des exercices d’équicoaching que les équipes développent leurs soft skills ?
En réalité, c’est un tout. Les exercices nous aident à comprendre comment nous nous positionnons face à une équipe, en tant que leader, en tant que donneur d’ordre, en tant que soutien, etc. Le cheval, lui, est le miroir de nos émotions. Il nous fait ressentir ce que les autres ressentent lorsque nous entrons en communication avec eux ou lorsque nous leur donnons un ordre par exemple. Et à la fin de chaque exercice, il y a également un briefing pour que chacun puisse parler de ce qu’il a expérimenté et ainsi faire un travail de questionnement sur le groupe, mais également sur soi.
Est-ce-que l’équicoaching est adapté à tout type d’entreprise ?
Oui, l’équicoaching est adapté à toutes les entreprises. Généralement, durant une séance, nous formons des groupes de dix personnes, mais quand il y a plus de dix salariés, je mobilise d’autres équicoachs à mes côtés.
Récemment, j’ai accompagné des cadres d’IECF-Pesier, une entreprise d’électricité industrielle basée à Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis et ils étaient ravis de l’expérience. À long terme, j’envisage de m’associer avec une coach spécialiste en entreprise pour aller encore plus loin dans les exercices.