Entrepreneuriat

Initiative Grand Est «l’entrepreneuriat a la côte»

Initiative Grand Est s’appuie sur un réseau de 25 associations autonomes implantées dans les dix départements de la région. Au total 50 salariés et 1 500 bénévoles œuvrent au quotidien pour faciliter la vie des porteurs de projets.

© A.M. Raphaël Ringeisen, le délégué régional du réseau Initiative Grand Est et Sylvain Convers, le président étaient de passage à Bar-le-Duc le 24 mai. Prochain rendez-vous, l’assemblée générale de l’association régionale qui aura lieu le 6 juin prochain à Nancy.
© A.M. Raphaël Ringeisen, le délégué régional du réseau Initiative Grand Est et Sylvain Convers, le président étaient de passage à Bar-le-Duc le 24 mai. Prochain rendez-vous, l’assemblée générale de l’association régionale qui aura lieu le 6 juin prochain à Nancy.

«Une hausse de 16 % de l’activité pour les quatre premiers mois de l’année. L’entrepreneuriat a la côte», analyse Raphaël Ringeisen, le délégué régional du réseau Initiative Grand Est. S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, force est de constater que l’année 2024 marque une nouvelle dynamique de l’entrepreneuriat dans le Grand Est. 

Entre 2019 et 2022, une croissance de près de 40 % du nombre de dossiers a été constatée. Si avant la Covid, 900 étaient financés, ce chiffre a gravi des sommets pour atteindre 1 300 dossiers validés et soutenus en 2022. Entre temps, les confinements, les changements de mentalité sur le sens du travail et la culture entrepreneuriale ont boosté la création en France. En 2023, un tassement s’est toutefois fait sentir sur l’ensemble du territoire compte tenu d’une conjoncture plus défavorable et de la hausse du prix de l’énergie, mais les signaux sont désormais tous au vert. 

«C’est à nous d’être vigilants lors des comités d’agréement. Notre regard objectif et l’ancrage local nous permettent de poser les bonnes questions pour savoir si le projet sera viable ou non. Si ce n’est pas le cas, nous pouvons proposer un ajournement ou apposer un refus pour alerter le porteur qui va droit dans le mur. Mais il nous faut expliquer les raisons», confie Sylvain Convers, président du réseau Grand Est. 

L’ancienneté des associations qui ont pour certaines plus de trente-cinq ans et dans leur grande majorité sont opérationnelles depuis vingt voire vingt-cinq ans, la proximité, le réseau d’experts et des bénévoles sont autant de points forts mis en avant par l’équipe régionale.


Mieux communiquer et mieux accueillir

En 2024, le réseau souhaite uniformiser la communication notamment sur les réseaux sociaux. Impossible de faire sans désormais. Mais au sein des 25 associations du Grand Est, certaines sont très actives, comme c’est le cas d’Initiative Metz qui multiplie les posts et les mises en avant des jeunes chefs d’entreprise, d’autres ont moins cette culture, faute de moyen humain ou de maîtrise des outils. Le réseau va donc s’engager à se mettre d’accord sur un socle minima, ce qui sera nécessaire et utile. 

«On proposera des prestations de services. On le fait déjà sur le suivi administratif. Neuf associations nous ont confié cette mission afin que leurs salariés soient pleinement mobilisés sur l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets», explique Sylvain Convers. L’autre projet concerne le changement de système informatique. Après un premier déploiement en novembre 2023, trente associations feront la bascule en septembre 2024 puis les dernières suivront au printemps 2025. 

«L’objectif de ces deux projets et que tous les porteurs de projets aient accès à la même information, nous connaissent, nous identifient mais aussi que tout soit fluide quand ils viennent nous rencontrer», tient à préciser Raphaël Ringeisen. L’heure est donc à la modernisation, au changement d’ère et à la dématérialisation. 

Du côté des dispositifs, la reprise est plus que jamais la priorité des acteurs économiques et de la région, compte tenu des emplois et des opportunités avec les départs en retraite des chefs d’entreprise. 

Des aides sont à disposition que ce soient les chèques CREA de la région qui à partir de cet été seront ouverts à tous les repreneurs sans exception ou encore une dotation financière de Bpifrance depuis le début de l’année. Interlocuteur unique pour ces dispositifs financiers, le réseau associatif présent dans le Grand Est compte aussi communiquer plus sur les réseaux sociaux pour attirer les repreneurs et les mettre en avant. Création, reprise, développement, à chaque étape de la vie d’une entreprise, les salariés et les bénévoles se mettent en ordre de marche avec l’objectif d’apporter «une aide, un soutien, un suivi.»

A.M.