L'écoquartier des Rives-de-la-Haute-Deûle poursuit sa métamorphose

Aujourd’hui, l'écoquartier des Rives-de-la-Haute-Deûle est vu comme une «démarche exemplaire» à l'échelle nationale et vient même d'obtenir une nouvelle labellisation "Ecoquartier-étape 4", à savoir l'ultime distinction. Dans cet ancien quartier industriel devenu premier écoquartier de France, ce sont près de 1 000 logements neufs qui ont été construits, mais c'est aussi trois squares, 800 arbres, une production de chaleur provenant d’énergies renouvelables et des eaux pluviales valorisées grâce à des canaux, le tout au sein de dix hectares. Cet écoquartier bénéficie d'une position géographique stratégique, à deux pas du temple lillois du numérique EuraTechnologies. Depuis sa création il y a plus de dix ans, le pôle d'excellence a accompagné l'implantation de plus de 300 entreprises, représentant aujourd'hui près de 10 000 emplois. Un dynamisme indéniable, donc, pour le quartier des Rives-de-la-Haute-Deule en pleine renaissance.

La biodiversité au cœur du projet

La phase 2 du projet (RHD2) dispose de 8 hectares dans le secteur du Marais à Lomme, et vient donc amplifier cette dynamique de développement. Au programme, 600 logements et une école verront le jour au cœur d'un parc urbain. «La métamorphose se poursuit, c'est une nouvelle étape du projet assez bouleversante. L'objectif est d'inventer un quartier plus durable, soutenable, résilient et plus juste socialement», résume Stanislas Dendievel, l’adjoint au maire de Lille, chargé de l’urbanisme, du paysage, de la nature et de l’eau.

Un vrai diagnostic écologique a été effectué sur le secteur lommois du Marais. La position et la santé des arbres sur l'ensemble du site ont été analysées. Résultat : 108 arbres en mauvaise santé seront abattus tandis que 240 arbres supplémentaires seront plantés. La biodiversité s'inscrivant au cœur du projet, l'écosystème sera préservé. Dans ce sens, il n'y aura pas de circulation de voitures sur cette parcelle. Les véhicules pourront uniquement circuler autour et non au centre de l'écoquartier, et stationner au sein des parkings silo situés aux extrémités. «Nous avons tiré profit de l’expérience de première phase du projet et avons souhaité aller encore plus loin», témoigne Stanislas Dendievel. «Nous venons intégrer l'urbain à la nature existante et non pas la nature à l'urbain», poursuit le maire de Lomme, Roger Vicot.

Livraison finale en 2035

Une concertation avec les habitants autour des usages (potagers, aires de jeux, etc.) débutera au printemps 2022. Le démarrage des travaux devrait commencer en 2025. «Nous allons débuter les travaux par le parc, à savoir un environnement de qualité, qui sera livré en 2026», glisse la directrice générale de la Soreli, Fabienne Duwez. La livraison finale du projet RHD2 est quant à elle prévue pour 2035.