L’ISA au cœur de l’agriculture connectée

La nouvelle grande Région compte 27 300 exploitations. Un potentiel énorme pour l’essor de l’agriculture connectée.
La nouvelle grande Région compte 27 300 exploitations. Un potentiel énorme pour l’essor de l’agriculture connectée.
D.R.

La nouvelle grande Région compte 27 300 exploitations. Un potentiel énorme pour l’essor de l’agriculture connectée.

L’agriculture aussi fait sa révolution numérique. Nous en sommes encore qu’au début, mais l’ISA Lille – groupement d’école d’ingénieurs HEI‑ISA‑ ISEN – tente de son côté d’accélérer le phénomène. 

Penser l’agriculture de demain, tel est l’enjeu auquel tentent de répondre les étudiants de l’ISA Lille (Institut supérieur d’agriculture). Pour continuer à exister dans cette période sombre, éleveurs et agriculteurs semblent de plus en plus sensibles aux nouvelles technologies. “Les gens ont une vision très traditionnelle de l’agriculture, mais le secteur est véritablement en train de bouger”, témoigne Bruno Guermonprez, responsable du pôle agriculture de l’ISA. Dans le cadre des ADICODE (voir encadré), les étudiants travaillent depuis plusieurs mois sur des projets innovants. “Nos élèves spécialistes de l’agriculture savent quelles données obtenir pour traiter les problèmes des exploitants et surtout comment les utiliser.” L’enjeu actuel pour les agriculteurs et éleveurs repose sur de nouveaux outils d’aide à la décision utilisant le data.

“Technologies indispensables à l’agriculture”. Grâce aux nouvelles technologies (capteurs, robots, GPS, etc.), le quotidien des exploitants a véritablement changé de visage. Il est désormais possible de collecter des informations précieuses – en un temps court et sur des espaces de plusieurs hectares –, les géolocaliser et les traiter de façon à mieux gérer les cultures et les élevages.“Aujourd’hui, nous sommes capables de fixer des capteurs sur l’animal, identifier de nombreuses informations comme la température du lait par exemple et faire appel à des robots pour traiter automatiquement les besoins”, explique Bruno Guermonprez. Les effets sont bénéfiques : optimisation du temps de travail, baisse des coûts et des charges, moindre impact environnemental. “Les nouvelles technologies sont clairement indispensables à la nouvelle agriculture. Que ce soit sur une grande ou petite exploitation, ce sera toujours rentable”, résume l’intéressé.

Un potentiel dans la région. En avance sur ses voisins européens, la France est vue comme un leader du “Smart Farming”,
l’agriculture de précision. La région Nord – Pas-de-Calais représente un potentiel important : 13 000 exploitations (27 000 avec la Picardie) et une surface d’exploitation moyenne de 60 hectares. “Notre but est d’informer les exploitations régionales des nouvelles solutions technologiques, les rassembler et les accompagner dans le changement”, insiste le responsable du pôle agriculture de l’ISA. En plein essor, l’agriculture connectée voit émerger la création de nombreuses start-ups ou PME (lire page suivante) .

Marie BOULLENGER