L’entreprise expliquée aux étudiants

Le président de l’UPJV  Michel Brazier a tenu à souligner l’importance « de donner envie aux étudiants de créer ».
Le président de l’UPJV Michel Brazier a tenu à souligner l’importance « de donner envie aux étudiants de créer ».

Le président de l’UPJV Michel Brazier a tenu à souligner l’importance « de donner envie aux étudiants de créer ».

Début mai, l’association des diplômés de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de l’UPJV d’Amiens organisait une conférence sur le financement des entreprises. Sur les bancs de l’amphithéâtre rempli : des étudiants, acteurs économiques et chefs d’entreprises venus écouter les conseils des spécialistes de la question.

La table ronde animée par Estelle Morcant-Riquier à la tête du cabinet conseil Management & Project abordait la question du financement de l’entreprise à travers quatre thématiques : la création de l’entreprise proprement dite, le développement et le besoin en trésorerie, le financement de l’innovation et l’ouverture à l’export. En préambule, le président de l’université Michel Brazier a tenu à souligner l’importance « de donner envie aux étudiants de créer : il est primordial pour l’UPJV de les accompagner dans leurs projets professionnels, l’université est plutôt bien placée en termes d’insertion professionnelle et au regard du nombre d’entreprises créées par les étudiants. C’est important qu’ils entendent la bonne parole de professionnels leur délivrant des messages pertinents ». Ce qu’a corroboré le président de l’association des diplômés de l’IAE Thierry Favrez : « La notion de réseau est essentielle, notre souhait, c’est de voir les étudiants s’épanouir dans la création et le développement de leur entreprise. »
Environnement favorable Pour y parvenir, des clés et pistes leur ont été données par les intervenants au rang desquels le parrain de cette conférence, Alain Huriez, à la tête d’Advent France Biotechnology, co-fondateur de cinq entreprises, dirigeant de starts-up, et qui est passé en 1988 par l’IAE d’Amiens : « Il ne faut pas avoir peur de créer, a logiquement lancé Alain Huriez qui travaille également dans un fonds d’investissement versé dans le domaine de la santé. D’autant que l’environnement en France est favorable à la création, ce pays est un paradis en ce qui concerne les aides. » Des aides égrenées par les différents intervenants – Marie-Christine Maurice de Picardie Investissement, Étienne Théry, directeur de la Banque de France Oise, Édouard Théron, qui dirige la plate-forme d’évaluation de starts-up Wirate, Sébastien Horemans, chef d’entreprises et patron de la CGPME Picardie, Étienne de Montarnal, directeur Industrie et services aux professionnels à la CCI de l’Aisne et Guy Le Bihan, responsable d’IndustriLAB et aéronautique à l’Agence régionale d’innovation (Ari) Picardie.

Des conseils pour réussir sa création « De nombreux outils existent selon les besoins, avec un préalable : le projet doit être bien conçu, avec un apport en capital nécessaire », a ainsi indiqué Étienne de Montarnal. Parmi ses outils : les services création des CCI, le financement participatif (en dons, prêts et fonds propres), les plates-formes Initiatives, etc. « Les crédits distribués en France aux entreprises ont augmenté de 4,6%, même s’il est vrai que l’ambiance est encore déflationniste, avec des marges réduites », a complété Étienne Théry. Pas d’inquiétude pour autant, « même si certains secteurs connaissent plus de difficultés que d’autres, comme le bâtiment, ils savent se développer », a nuancé le patron de la CGPME Picardie. Les étudiants désireux de créer leur entreprise ont également pu être rassurés par les propos de Sébastien Horemans qui a affirmé qu’Amiens était « the place to be pour monter une start-up ». MarieChristine Maurice a elle rappelé que « la trésorerie était le nerf de la guerre », et tous ont souligné l’importance d’anticiper, de s’entourer – en particulier en ce qui concerne l’innovation – « L’Ari a entre autres rôles celui d’analyser les faiblesses d’un dossier, pour aider le porteur de projet à trouver les bons partenaires, et à vendre son idée à ceux qui vont le financer », a expliqué Guy Le Bihan. Et l’ensemble de ses experts de rappeler la nécessité de s’ouvrir à l’international, pour assurer la performance et pérennité de son entreprise.

Amélie PÉROZ