L’enseignement catholique fait sa rentrée
Malgré la réforme des rythmes scolaires, la rentrée 2013 de l’enseignement catholique se déroule dans une «certaine sérénité» comme l’assure Dieudonné Davion, directeur régional de la DREC (Direction régionale de l’enseignement catholique). Dans la région, seules dix écoles ont choisi d’appliquer la réforme. «Notre avantage par rapport à l’enseignement public, c’est de nous organiser comme nous le souhaitons», explique-t-il. L’an dernier, trois équipes de travail – une par diocèse (Lille, Arras et Cambrai) – ont planché sur cette nouvelle organisation. Une synthèse régionale en est ressortie, libre à chaque établissement de l’appliquer. Avec ses deux millions d’élèves, le Nord-Pas-de-Calais représente 10% de l’enseignement catholique national. Cette année, 200 nouveaux élèves ont été accueillis. Mais les temps sont rudes pour le privé : l’an dernier, six écoles ont été fermées, soit parce qu’elles ont fusionné, soit à cause de difficultés financières. «Il y a encore du travail à faire au niveau des communes. Il y a des contentieux, notamment à Lens, avec des communes qui nous doivent de l’argent», poursuit Dieudonné Davion. Des contributions non versées qui empêchent d’embaucher. «En 2013, 80 postes ont été perdus, notamment dans les lycées professionnels. L’enseignement catholique est en progression d’effectif mais, malheureusement, il perd des emplois : le public a créé 2 000 postes contre 200 dans le privé», déplore le directeur régional.