L’appel est lancé au nom de la «culture pour tous»

Le club Phénix entrepreneurs invite les acteurs économiques à apporter leur soutien financier aux actions organisées en faveur des publics n’ayant pas un accès facile aux spectacles et concerts…

Sur scène : Patrice Alberge, président des Amis du Phénix (au micro) et Romaric Daurier, le directeur.
Sur scène : Patrice Alberge, président des Amis du Phénix (au micro) et Romaric Daurier, le directeur.

Mardi 8 novembre, à L’Avant-Scène, le Phénix de Valenciennes, a relancé un appel en direction des entreprises et acteurs économiques du territoire sous le slogan «La culture pour tous». Le but affiché est de capter de nouveaux soutiens financiers pour son dispositif tourné vers les publics éloignés de la culture. Lancé en 2012, le club Phénix entrepreneurs réunit une dizaine de parrains et marraines «privilégiés». Parmi eux, le Centre hospitalier de Valenciennes (gros contributeur qui accueille depuis trois ans, une saison décentralisée), Vallourec, BNP Paribas, Sevelnord, SA du Hainaut, VAFC… On devient parrain à partir de 5 000 €.

Intertitre

Logique économique

Le Phénix – constitué en société anonyme d’économie mixte locale (SAEML), gestionnaire de la délégation de service public reprise par Valenciennes Métropole – est une entreprise qui emploie 23 permanents, auxquels s’ajoutent des contrats liés à la programmation

Sur scène : Patrice Alberge, président des Amis du Phénix (au micro), et Romaric Daurier, le directeur.

Directeur depuis 2009, Romaric Daurier, a expliqué, en aparté, que le budget et les financements venus de l’Etat, de la Région, de Valenciennes Métropole (un tiers chacun) se complétaient de recettes propres qui avaient doublé depuis leur refonte, passant de 600 000 € à 1,2 million d’euros. Pour lui, «avoir une vision économique et marketing, ce n’est pas avoir une vision purement comptable.» Il a également mis en avant le montage de nombreux dossiers européens. Herman Lugan, directeur adjoint, a indiqué que la SAEML ne pouvait percevoir directement les aides des entreprises, d’où ce club. Il a par ailleurs souligné que le parrainage avait des contreparties : places de spectacles offertes (pour clients ou salariés) ; mise à disposition d’espaces (760 ou 190 places) avec des réductions importantes ; possibilité de valoriser, dans le cadre de sa RSE (responsabilité sociétale des entreprises), l’aide en faveur des publics n’ayant pas un accès facile à la culture. Des témoignages sont venus illustrer les actions financées par ce moyen. D’abord, celui de deux maisons de retraite médicalisées du Valenciennois qui ont pu faire participer des résidents, parfois très âgés, au programme «Je vous invite au théâtre». Des sorties sont organisées régulièrement avec des étudiants. Ensuite, celui de la Sauvegarde du Nord, qui fait profiter une cinquantaine de jeunes de 14 à 21 ans, d’un programme baptisé «ta + K’vnir».

Encadré 

Mécénat proposé aux particuliers

Autre structure présentée ce jour-là, l’association des Amis du Phénix. Constituée de spectateurs, elle est née en 2012, selon son président, Patrice Alberge, d’«ateliers nomades» de spectacles vivants, organisés hors les murs. Il a lancé un appel aux soutiens actifs et aux dons (un mécénat assorti d’avantages fiscaux). De 30 adhérents, «représentant la société civile», l’association est passée à 160.

Contact pour les entreprises : Hermann Lugan au 03 27 32 32 72.