CGM investit trois millions d’euros pour se moderniser
L’avenir en tôle
Entreprise familiale spécialisée dans la tôlerie industrielle, CGM poursuit sa croissance et investit pour renforcer sa présence sur certains marchés. A Fontaines, à deux pas de Chalon-sur-Saône, trois millions d’euros vont être injectés dans l’outil de production avec le soutien du plan de relance.
Il était une fois… En 1987, Gérard Morel rachetait une serrurerie avec 50 000 francs en poche, une hypothèque sur sa maison et deux employés. En 2021, l’entreprise CGM dirigée par ses fils Jérôme et Vincent compte 70 salariés, s’appuie sur un chiffre d’affaires supérieur à dix millions d’euros et s’apprête à investir trois millions d’euros pour moderniser son outil de production de tôlerie industrielle. « Nous voulons à la fois étoffer notre gamme de produits dans les secteurs où nous sommes présents et assurer toute la chaîne de travail de la tôle et du tube » précise Jérôme Morel. CGM réalise des pièces en tôle fine pour l’industrie régionale mais aussi nationale, dans des secteurs très divers.
De la tôle pour le monde entier
Spécialiste du mobilier en tôle pour des aménagements spécifiques, la société a notamment conçu les éléments de la salle de commande du centre spatial de Kourou en Guyane, mais aussi d’aéroports du monde entier. « Nous concevons aussi les pupitres et mur d’images pour les centres de supervision urbain, CSU, par exemple. »
A côté de la défense et de l’aviation civile, CGE est également présente dans l’agro-alimentaire pour les cuisines professionnelles. Elle a ajouté une corde à son arc en 2017 en faisant l’acquisition d’une entreprise spécialiste de l’étanchéité des salles de laboratoire, salles blanches et salles propres. « Nous avons opté pour une croissance externe en intégrant des constructeurs et fabricants de métal afin de maitriser la chaîne de fabrication, de la conception à la livraison et la pose sur site. »
Trois millions d’euros pour se renouveler
Grâce au plan de relance, CGM profite d’une enveloppe de 800 000 euros de subvention pour appuyer son investissement de trois millions d’euros. « Nous voulons progresser techniquement en proposant des produits plus complexes tout en sécurisant notre à capacité à fournir nos clients aujourd’hui et demain. » Jérôme Morel souhaite ainsi renforcer sa présence dans le domaine médical ou encore militaire ainsi que dans les énergies en renouvelant une partie du parc machine de la société. Une cellule de soudage robotisée laser fibre va ainsi apporter une technologie plus évoluée.
Au total, cinq machines de production automatisée vont trouver leur place dans l’usine de Fontaines pour travailler la tôle tant dans la découpe, le pliage que le soudage. Si les premières machines sont attendues au mois de mai 2021, l’intégration de l’ensemble des éléments ne s’achèvera qu’au premier trimestre 2022. « On ambitionne de croître et de se développer. » Pour autant, et malgré la visite en février dernier de Julien Charles, Préfet de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, président du Grand Chalon et Nelly Meunier-Chanut, maire de Fontaines, l’entreprise n’affiche aucune prétention. « On reste une entreprise familiale. On sait d’où on vient et qu’il est facile de chuter » confie modestement Jérôme Morel en conclusion.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert