L'année 2025 sera celle du collectif et de l'export pour la CCI de l'Oise

Près de 400 personnes ont assisté aux vœux de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) l'Oise. Alors que les dirigeants subissent un contexte économique morose depuis la crise de la Covid-19 en 2020, cinq ans après l'enchaînement de crises, les entreprises n'ont pas d'autres choix que de se réinventer et s'adapter. Ponctués de diverses interventions de partenaires, ces vœux ont ouvert une voie positive et compétitrice aux entreprises.

Avec comme thème "Clubs et Réseaux", la CCI de l'Oise mise sur le collectif pour créer une économie locale plus forte et un travail en synergie. «Le dirigeant ne peut pas rester seul, les entreprises du territoire doivent travailler entre elles, partager, échanger, c'est la clé de la réussite», est convaincu Philippe Bernard, président de la CCI de l'Oise, qui gère désormais le réseau "Les Entreprises s'engagent" de l'Oise depuis novembre 2024. Pour lui, les réseaux professionnels sont une force : avec 62 réseaux sur le territoire et 35 000 entreprises, le département de l'Oise n'est cependant pas totalement maillé. «Les zones où il n'existe pas de réseau, la CCI de l'Oise va en créer en partenariat avec les communauté de communes», explique-t-il.

Les réseaux agissent aussi actuellement comme une force et un soutien au moment où les chefs d'entreprise n'entrevoient pas un avenir clair. «Aujourd'hui, il y a une morosité ambiante chez les dirigeants, bien pire qu'au moment du Covid-19, constate Philippe Bernard. Mais le monde continue d'évoluer».

L'IA, une révolution à ne pas manquer

Dans cette évolution, Philippe Bernard évoque surtout l'intelligence artificielle. «On ne peut pas passer à côté de cette technologie, affirme-t-il. Elle permet la performance et le développement de l'entreprise mais aussi de faire élever en compétences les collaborateurs. Par exemple, supprimer les tâches répétitives par l'IA, cela permet de former les collaborateurs à des métiers à valeur ajoutée mais aussi d'augmenter la performance de 30%. Pour moi, si une entreprise passe à côté de cette technologie, elle ne pourra pas survivre à l'avenir». L'IA serait également une source de nouveaux emplois potentiels pour les demandeurs d'emploi.

Alors, la CCI de l'Oise a décidé d'emporter avec elle les entreprises dans cette révolution technologique. En 2024, des formations ont été organisées en ce sens et elles seront amplifiées en 2025, tout comme des campagnes d'information. «Nous formons aussi nos conseillers à l'IA pour qu'ils puissent conseiller au plus près les entreprises, note Philippe Bernard. Nous souhaitons une vision 360° des entreprises, c'est le parti pris de la CCI de l'Oise dans le but de donner des pistes d'amélioration aux entreprises, et l'utilisation de l'IA en est un exemple». Cette révolution numérique est accompagnée de la cybersécurité, qui, pour Philippe Bernard, est intiment liée à l'IA. L'année 2025 sera également l'année de la formation sur ce sujet, et ce pour toutes les tailles des entreprises, de plus en plus visées par des attaques numériques.

L'export, une opportunité de développement

Un autre sujet guide les pas du président de la CCI de l'Oise : l'export. Et sur ce sujet, il est déterminé : «La France est positionnée entre deux super puissances, la Chine et les États-Unis, et nous n'exportons pas suffisamment. Avec l'export, l'objectif est de passe un nouveau cap». Avec les clubs et les réseaux, la prise de virage de l'IA.... l'export apporte une nouvelle pierre au développement des entreprises du département. «En 2025, la CCI de l'Oise va nouer des partenariats avec d'autres CCI du monde, notamment avec les pays de l'Afrique. Les entreprises françaises ont tout à gagner à travailler avec l'Afrique. Si nous ratons l'Afrique, nous ratons notre avenir», annonce Philippe Bernard. Dans ce sens, le président de la CCI de l'Oise entend impulser, accompagner et suivre les entreprises désireuses de se positionner sur les marchés internationaux.

Mais là aussi, le collectif jouera un rôle important. «L'économie est portée par des TPE et PME, et une entreprise seule aura des difficultés à exporter. L'idée est d'exporter en collectif en créant des formes de groupements économiques avec plusieurs entreprises pour qu'elles puissent se positionner sur des marchés. Ensemble, nous sommes plus forts», est toujours convaincu Philippe Bernard.

Un positionnement positif alors même que depuis juin l'immobilisme national pèse sur les entreprises. «Aujourd'hui, il y a une perte de sens pour les entreprises et je leur dis : ne restez pas seules et la CCI est la maison des entreprises, nous sommes là pour vous accompagner», conseille Philippe Bernard.