Kléber Toul

La convention de revitalisation de l’ancienne usine de pneus Kléber de Toul, fermée il y a 6 ans, s’est officiellement terminée le 18 avril. Bilan de l’action conjuguée de Michelin et des pouvoirs publics pour remplacer les emplois perdus : 1 106 emplois conventionnés et 828 emplois créés, dont 120 à concrétiser d’ici fin 2015.

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

La reconversion (toujours en marche)

Happy end d’un scénario douloureux ? Il est sûrement un peu tôt pour le dire. Mais revenons-en aux faits. Octobre 2007. La direction du groupe Michelin rend publique sa décision de fermer son usine de Toul, très fortement concurrencée par les pneus de pays à faibles coûts de production. Elle emploie alors 873 salariés dont 63 intérimaires. L’État intervient, et met en place en avril 2008 le Plan de sauvegarde de l’emploi, qui prévoit la suppression de 826 emplois. En décembre est signée la convention de revitalisation du site de Kléber Toul. Son but : recréer les emplois disparus. D’une durée initiale de trois ans (2008-2011), la convention sera finalement prolongée de trois nouvelles années, jusqu’au 18 avril 2014, pour atteindre cet objectif. Obligé à mettre la main au porte-monnaie, Michelin débourse au total 4 fois le SMIC pour chacun des 826 emplois supprimés, soit un total de 4,3 m€.

Parcelles à vendre
Début 2013, la communauté de communes du Toulois se porte acquéreuse des 35 hectares du site Kléber pour le restructurer et le revendre par lots. Certaines parcelles sont aujourd’hui occupées par des entreprises (voir photo), reste à vendre ou louer les autres. Une enveloppe de 730 000 € hors taxes de travaux a été délivrée pour 2014, et l’année prochaine la «com’com» procèdera à des travaux d’aménagement (création de voiries, de réseaux…). En 2016, 36 lots seront créés : 15 lots de terrains nus et 21 lots comprenant un bâtiment, soit 250 000 m2 de surfaces cessibles. Une enveloppe d’environ 5 m€ de travaux, cofinancés à plus de 40 % par l’État et Michelin, sera accordée. Bien qu’appartenant encore au futur, la reconversion de Kléber Toul n’a jamais semblée aussi proche.