Juste une question d’équilibre...

Juste une question d’équilibre...

D’un côté une relance économique qui tarde à venir, de l’autre des inquiétudes plus que légitimes de voir l’épidémie reprendre de plus belle. Au milieu des pans entiers de l’économie de proximité en pleine interrogation où l’inquiétude monte quand ce n’est pas simplement la résignation. En première ligne, à côté des professionnels des bars et de la restauration, du tourisme, les professionnels de l’événementiel. La période estivale est synonyme de festivals en tous genres, d’animations populaires dans les bourgs et villages. Cette année, le 14 juillet a été bien terne et certaines initiatives prises peuvent laisser interrogatif au niveau de la réelle sécurité sanitaire des personnes. Dans les différentes animations mises en place, avec toute la sécurité nécessaire, il n’en demeure pas moins que le doute s’installe et que le lâcher-prise s’invite, délicat de faire face. Difficile, voire impossible de garder ses distances à l’occasion de regroupements populaires même encadrés. À côté du doute, de la crainte, de la peur compréhensible et légitime de certains face à l’insouciance de bon nombre, c’est parfois la colère qui surgit. Dans un communiqué mi-juillet, Luc Binsinger, le maire de Saint-Nicolas-de-Port, appelle ses collègues à la Résistance «face à la pression de certaines organisations, commerciaux ou agents d’artistes (…). La crise sanitaire de la Covid-19 nous impose encore quelques mois de forts sacrifices pour préserver des vies et ne pas sacrifier l’avenir.» Un coup de gueule de l’élu portois après avoir vu les images d’un concert électro à Nice sur la promenade des Anglais (un triste exemple parmi d’autres aujourd’hui : ndlr). «Nous avons tous envie d’organiser des choses mais il faut résister à cette tentation. Concerts en plein air, feux d’artifices improvisés, rassemblements spontanés, la tentation de relancer les animations et festivités de nos villes et nos villages est grande», explique l’élu. «Nous savons tous combien les acteurs privés et associatifs souffrent de cette période. Si nous ne voulons pas souffrir pendant longtemps, il faut garder raison et ne pas autoriser.»  Tout semble être une question d’équilibre, un équilibre plus que délicat à trouver quand on est sur le fil du rasoir…