Jérémy Joye fabrique ses propres guitares

Devenir fabricant de guitares, c’est le rêve concrétisé par Jérémy Joye. Ce dernier a installé son atelier à Frévent. Il exporte une grosse partie de sa production vers les USA et sa volonté est de pouvoir effectuer la même percée sur le marché français et européen.

Jérémy Joye crée ses propres guitares depuis l’adolescence.
Jérémy Joye crée ses propres guitares depuis l’adolescence.

 

Jérémy Joye crée ses propres guitares depuis l’adolescence.

Fan de guitare, Jérémy Joye pratique l’instrument depuis l’adolescence. Gaucher, il avoue avoir toujours avoir peiné pour trouver un modèle adapté. «Ainsi, j’ai remédié à cette frustration en fabriquant ma première guitare», explique-t-il.  Rapidement, cette activité devient un hobby, l’intéressé personnalisant ses modèles et, surtout, donnant naissance à des guitares originales. De là en faire un métier, plusieurs années se sont d’abord écoulées et, en 2009 Jérémy Joye saute le pas. Il travaille en tant que commercial dans le SAV de matériel médical et un licenciement accélère les choses. Notre homme souhaite engager sa reconversion dans le domaine de la conception et fabrication de guitares : un des modèles qu’il avait créé en forme d’aile de Cadillac avait connu un franc succès et cela lui a forcément mis la puce à l’oreille. «Jouant de la guitare, les gens, forcément, remarquaient mes instruments. J’adore le style vintage des années 50 et cette guitare en forme d’aile de Cadillac a attiré les regards. Je l’ai vendue presque par hasard  et j’ai constaté qu’il existait un marché de niche dans lequel s’engouffrer», souligne Jérémy Joye.

Depuis 2009 et le lancement de l’activité, la petite entreprise s’est bien développée. Jérémy Joye travaille avec des fournisseurs de bois recensés en France. Il achète la matière première, il fait ensuite dégauchir, raboter les pièces… Le corps et le manche prennent alors forme, il faut ensuite les peindre, installer l’électronique, les éléments mécaniques…  Jérémy Joye dispose de plusieurs modèles dans son catalogue, mais il réalise également à la demande des pièces uniques. Il reçoit la sollicitation et il étudie la faisabilité.

 Percer sur le marché européen

Depuis septembre dernier, Jérémy Joye s’est installé à la pépinière d’entreprises de  Frévent. «J’habite Annœullin, mon atelier se situait à Houplin-Ancoisne et mon studio pour photographier, à Roubaix. Je voulais que mon activité soit réunie en un seul lieu. J’ai cherché du côté de chez moi, mais je n’ai rien trouvé qui me correspondait. J’ai supprimé le filtre géographique et j’ai déniché ces locaux à Frévent, qui disposent de la surface nécessaire», précise Jérémy Roye.  Ce dernier produit en moyenne 70 guitares chaque année et la plupart d’entre elles sont exportées vers l’étranger, dont la moitié vers les Etats-Unis.

En France, il travaille avec deux magasins qui sont de véritables références auprès des connaisseurs, Guitare Village et Woodstock Guitares. Ces derniers recherchent des instruments d’exception et, par conséquent, ils apprécient de collaborer avec le Nordiste. Jérémy Roye souhaite, bien entendu, se tailler un nom sur les marchés français et européen, souvent trustés par les grandes centrales. Il s’appuie pour cela sur un argument de poids : sa singularité. Laquelle séduit des artistes professionnels ou des musiciens amateurs qui s’achetent la guitare de leurs rêves.