ITI : 37 millions d’euros supplémentaires pour les quartiers prioritaires

La MEL a signé avec la Région, début septembre, une convention relative à l’Investissement territorial intégré, qui alloue 37 millions d’euros de fonds européens pour les quartiers prioritaires de la Métropole. Une manne désormais à la disposition de certains élus.

Grâce aux fonds européens, la MEL va bénéficier de 37 millions d’euros de plus à mettre au service du développement de ses quartiers prioritaires. La signature, début septembre, d’une convention relative à l’ITI, pour “Investissement territorial intégré”, entre Valérie Létard et Damien Castelain, vient officialiser ce partage des fonds. En tout, ce sont 81 M€ que la Région a reçu de l’Europe. Et sur cette belle enveloppe, la MEL s’est vu attribuer la part du lion, avec 45% du total. Une manne qui servira à cofinancer les projets des maires dépendant de la MEL et qui ont sur leur commune des quartiers classés comme prioritaires. En tout, 21 communes et 30 quartiers sont concernés, qui vont pouvoir déposer leurs dossiers pour essayer de faire financer leurs projets jusqu’à 60% par ces fonds.

65 millions d’investissements. Avec l’effet levier du cofinancement, c’est donc en tout 65 millions d’euros d’investissements qui pourraient être engagés sur le territoire de la MEL, au bénéfice de 360 000 habitants. «La MEL s’est fixé cinq axes prioritaires dans l’examen des dossiers, a détaillé Damien Castelain, lors d’une conférence de presse. Nous allons attribuer 15 M€ à la reconversion des friches industrielles, 8,2 M€ à l’efficacité énergétique des logements sociaux et des bâtiments publics, 5,8 M€ à la réhabilitation du patrimoine remarquable, 5 M€ à la création et à la transmission d’entreprise et 3 M€ aux usages et services du numérique.» L’effort porté sur les friches industrielles, particulièrement nombreuses sur le territoire de la Mel, devrait permettre de requalifier des bâtiments ou des espaces existants en logements, bureaux ou terrains à bâtir, après dépollution, pour préserver l’environnement et les terres agricoles qui y subsistent. Une démarche qui s’inscrit dans la «culture de la recette» prônée par Damien Castelain depuis son arrivée à la tête de la Mel.

Mobiliser toujours davantage de fonds européens pour le développement de la région. Les communes ayant des projets s’inscrivant dans l’une ou l’autre de ces thématiques peuvent donc dès à présent déposer leurs dossiers pour tenter d’obtenir des fonds. Mais la concurrence va être rude, préviennent les deux élus. «Les communes ont jusqu’à juin 2018 pour déposer leurs dossiers. Il est très important que la totalité des fonds soient consommés, il s’agit donc de favoriser les projets qui sont prêts à être mis très rapidement en œuvre, souligne Valérie Létard. Cette initiative est le reflet de notre stratégie à l’avenir, qui est de mobiliser toujours davantage de fonds européens pour le développement de la région, qui a déjà été très favorisée par rapport à d’autres. C’est une manière aussi de souligner le formidable rôle de l’Europe dans la région. Elle est souvent dénoncée comme quelque chose de négatif, mais, entre 2007- et 2013, c’est 215 M€ de fonds Feder qui ont été attribués à la MEL, et dans le Valenciennois, nous avons gagné dix ans de développement grâce à l’Europe.» Le président de la MEL a lui aussi insisté sur l’impératif de consommer intégralement les fonds alloués, sans pour autant montrer trop inquiétude à ce sujet. «Les élus ont pris de l’avance, et déjà les demandes de fonds dépassent l’offre. Rien que sur le dossier des friches industrielles, on dépasse les 30 M€ de demandes de fonds», a-t-il souligné. Reste aux salariés de la MEL la lourde tâche d’arbitrer entre les différents dossiers.