Indian Queen de Purcell à l’opéra de Lille

© frédéric iovino
© frédéric iovino

Incas, Mexicains, rêves de conquistadors et passions exaltées… C’est à une double renaissance qu’invitent le metteur en scène Guy Cassiers et Le Concert d’Astrée. Celle d’une œuvre méconnue, tout d’abord, la vibrante Indian Queen, qui permet à Emmanuelle Haïm de révéler sous un jour nouveau les splendeurs étincelantes de la musique de Henry Purcell, dont Didon et Énée ou King Arthur sont les joyaux les plus connus. Renaissance également d’une forme, celle du semi-opéra anglais, qui associe musique et chant bien sûr, mais dont l’action dramatique se développe en parallèle, avec une véritable pièce de théâtre. Des souffrances de la belle Orazia aux passions ennemies du grand Inca et de la reine Zempoalla, l’intrigue est jouée sur scène et dédoublée, sublimée par la musique bouleversante de Purcell.

© frédéric iovino

Guy Cassiers aborde cette forme particulière de façon contemporaine et passionnante. Dans ce Mexique rêvé à Londres à la fin du XVIIe siècle, il s’est attaché, au-delà des aventures héroïques, à «un feuilleton familial et un drame politique». Il propose un voyage aussi harmonieux qu’halluciné, dans les jeux infinis du pouvoir et les géographies de l’imaginaire.

Représentations les 8, 9 et 11 octobre à 19h30, le 12 octobre à 18h à l’Opéra de Lille. Renseignements et réservations au 03 62 21 21 21 ou sur www.opera-lille.fr