Incubateur Lorrain : dix-huit ans de bonne incubation

Natacha Hauser-Costa, directrice de l’Incubateur Lorrain
Natacha Hauser-Costa, directrice de l’Incubateur Lorrain

Âge de la maturité pour l’Incubateur Lorrain. L’accompagnateur de startupers issus de la recherche vient de fêter ses dix huit ans à l’Autre Canal à Nancy, le 13 décembre dernier. L’occasion de mettre en avant certaines pépites et d’afficher sa volonté de continuer à booster l’entrepreneuriat issu du monde de la recherche régionale.

142 projets incubés. 85 entreprises créées dont 64 toujours en activité. Plus de 250 emplois directs créés. 60 millions de fonds levés et un taux de survie des entreprises accompagnées de 94 % à cinq ans ! Pas mal comme bilan pour un anniversaire et pas des moindres. Le 13 décembre au cœur de l’Autre Canal à Nancy, l’Incubateur Lorrain a invité l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial issu du monde de la recherche régionale pour fêter dignement ses dix-huit années d’existence. Celui qui s’affiche aujourd’hui comme un acteur incontournable de l’innovation en Lorraine entend continuer à accentuer son action dans les années à venir. Créé en 2000, l’Incubateur Lorrain accompagne les porteurs de projets depuis l’idée originale jusqu’aux premières années de la vie de la start-up. Chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants souhaitant participer à la création d’une entreprise innovante à partir de leur recherche ou encore étudiants-entrepreneurs en aval du Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine (Peel) sont autant de profils ciblés.

Développement local

«Nous accompagnons le projet dès que la preuve scientifique est faite et nous poursuivons l’accompagnement de la start-up dans les premières années (deux ou trois ans) de vie», assure Natacha Hauser-Costa, directrice de l’Incubateur Lorrain. Initiés par l’Université de Lorraine, plusieurs établissements de recherche (le CHRU, le CNRS, l’INRA, l’INRIA ou encore l’INSERM) rejoignent et soutiennent la mise en place et la croissance de l’Incubateur «convaincus de l’importance du développement économique local.» Quelques pépites sont sorties de cette période d’incubation et d’accompagnement. La société Juggle, aidant les enfants porteurs de troubles neurodéveloppementaux. La société Sysark avec son robot réduisant de manière significative l’exposition à la radioactivité du patient et du personnel lors d’un examen d’imagerie médicale ou encore la société Alerion avec ses drones intelligents s’adaptant aux besoins des industriels. Autant d’exemples de réussite auxquels s’additionnent les quelque quatre vingt entreprises créées depuis dix-huit ans grâce à l’accompagnement de l’Incubateur. Un chiffre qui devrait continuer à grossir dans les années à venir avec cette quête continue de rendre les résultats de la Recherche économiquement viables.