Il ne peut en rester qu’un(e)...

On refait le match ! Le 24 avril, second tour de l’élection présidentielle. Marine Le Pen face à Emmanuel Macron comme en 2017 mais cette fois avec bon nombre de variantes. Depuis le 10 avril, jour du premier tour, le paysage politique national est complétement chamboulé.

Il ne peut en rester qu’un(e)...

Les partis historiques de droite comme de gauche avec en première ligne Les Républicains et le Parti Socialiste s’étiolent inexorablement comme neige au soleil et cette fois-ci le réchauffement climatique n’y est pour rien ! Le combat des chefs final se soldera soit par une quasi-continuité d’un quinquennat macronien post-libéral ou un saut dans l’inconnu version national-populisme. Dans le volet économique, les programmes des deux candidats finalistes s’affichent comme radicalement différents. Hormis la volonté commune de diminuer les impôts des entreprises (notamment celui de production) sur quasiment tout le reste (retraite, fiscalité, impôt sur les ménages...) c’est le grand fossé. Emmanuel Macron demeure le libéral partisan de l’ouverture des frontières et d’une Union européenne forte et souveraine. Marine Le Pen, même s’il n’est plus question pour elle de voir la France sortir de l’Europe, entend afficher une souveraineté mais uniquement hexagonale. Du côté des deux principaux syndicats patronaux, Medef et CPME, les prises de positions nationales apparaissent claires. Le Conseil exécutif du Medef assure «que le programme d’Emmanuel Macron est le plus favorable pour assurer la croissance de l’économie et de l’emploi dans notre pays. Même s’il comporte des lacunes, il est le plus à même de préparer la France aux défis de l’avenir en faisant le choix de la compétitivité et d’une croissance durable.» Le programme de sa rivale est considéré «comme conduisant le pays à décrocher par rapport à ses voisins et à la mettre en marge de l’Union européenne. Il dégraderait la confiance des acteurs économiques, réduisant ainsi les investissements et la création d’emplois.» Même position à la CPME mais plus modérée. «Avec Marine Le Pen, qui n’a jamais été aux affaires, ce serait beaucoup plus l’aventure (...) On voit que l’équation est compliquée», déclarait François Asselin, président de la CPME dans les Echos. Reste que les prises de positions des organismes patronaux ne peuvent résumer la pensée et la parole de tous les entrepreneurs et notamment du tissu de TPE et d’indépendants. D’après un sondage Ifop Fiducial, mené au soir du 1er tour, 56 % des dirigeants d’entreprises assuraient avoir voté Marine Le Pen. Verdict des urnes dimanche soir...