I-tech veut se développer à Hem

Sainte-Catherine, Pas-de-Calais. Un grand local de 600 m² se dresse le long de la route d’Arras. A l’intérieur, sept employés y travaillent. Des ordinateurs, des logiciels, des cartouches d’encre, des câbles et autres disques durs ornent les rayons. Quelques affiches pour des forfaits Orange complètent le paysage. Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit là que de la partie immergée de l’iceberg I-tech : le B to B est une composante essentielle des 2 millions d’euros de chiffre d’affaires de l’entreprise.

“L’essentiel vient de services – maintenance, externalisation de sauvegarde, régulation des connexions internet (contrôle parental)… – que nous rendons à des écoles ou à des mairies, déclare Sébastien Loeuillet, le gérant de l’entreprise . Cette grande surface nous permet surtout d’accueillir nos clients confortablement et de pouvoir faire quelques démonstrations de nos services.” Seulement 10 à 15 % du chiffre d’affaires provient des visites réelles : “Beaucoup de nos clients ne sont même jamais venus ici.“

A Arras, peu de concurrents directs pour le moment pour cette clientèle précise. “Nous aimerions gagner un peu de parts de marché avec les entreprises. Même si, étant donné la conjoncture actuelle, l’essentiel est de maintenir le chiffre d’affaires.” En effet, la croissance n’est pas évidente : les écoles sont toujours en demande, mais les budgets sont serrés dans les collectivités locales.

Croissance externe. Le prochain projet d’I-tech : une croissance externe à Hem, pour “le même type d’activité“. La croissance ne sera pas facile à trouver. L’investissement de Sébastien Loeuillet dans le Nord devrait, à terme, doubler le chiffre d’affaires de la TPE : “Notre avantage sur ce point est que l’on ne part pas de zéro. Il s’agit d’une reprise, pas d’une création. Il y a certes plus d’opportunités, mais davantage de concurrents sans doute.” Parmi ces concurrents, Manutan collectivités, nouveau nom de Camif collectivités, véritable géant pour I-tech, d’ores et déjà installé à l’échelle nationale. A noter, d’autres concurrents à l’échelle régionale qui ne sont pas non plus inoffensifs.

Il va donc falloir batailler rude sur le champ des collectivités locales et des PME. L’arme principale d’I-tech : les tableaux blancs interactifs, grâce auxquels l’entreprise s’est posée comme un fournisseur de choix pour les collectivités locales de l’Arrageois : une centaine de mairies et d’écoles sont sous maintenance. Reste à conquérir le Nord…