Hymne à Fela Kuti

© Sophie Garcia
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De l’Europe à l’Afrique, en passant par l’Amérique, Fela Kuti continue d’inspirer les artistes contemporains, parmi lesquels Serge Aimé Coulibaly. Le chorégraphe belgo-burkinabé rend hommage au père de l’afrobeat et à son esprit contestataire dans un spectacle engagé.

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Pourquoi les hommes se cherchent-ils toujours des leaders ? Quelles sont les conditions qui poussent un peuple à se soulever contre le pouvoir en place ? Voici quelques-unes des questions que Serge Aimé Coulibaly porte sur le devant de la scène. Tout, dans son dernier spectacle, respire Fela Kuti, chanteur et saxophoniste nigérian adulé, devenu porte-voix de la contre-culture en Afrique de l’Ouest. La puissance de sa musique, arrangée ici par le compositeur Yvan Talbot. L’énergie sensuelle qui traverse les corps, nous transportant dans l’ambiance du Shrine, le club mythique du Black President. Le message libertaire, semblable aux idéaux de la «Kalakuta Republic», sa résidence à Lagos, qu’il considérait comme une république indépendante… Coulibaly dirige ses six interprètes dans une première partie en noir et blanc puis dans une seconde baignée de couleurs vives. Il ne signe pas ici une biographie de Fela Kuti, mais une danse politique ouvrant la réflexion sur la place de l’artiste dans notre société.

Représentation le 15 février à 20h au Manège, rue de la Croix à Maubeuge. Renseignements et réservations au 03 27 65 65 40 ou sur www.lemanege.com

Puis du 13 au 15 mars à la Rose des Vents, boulevard Van Gogh à Villeneuve d’Ascq. Renseignements et réservations au 03 20 61 96 96 ou sur www.larose.fr