Huguette Bello annonce "décliner l'offre" de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire

La présidente de la région La Réunion Huguette Bello a annoncé dimanche "décliner sans plus attendre l'offre" de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire (NFP), faute...

L'actuelle présidente de la région Réunion Huguette Bello lors d'un meeting LFI à Villepinte, le 16 mars 2024 en Seine-Saint-Denis © Bertrand GUAY
L'actuelle présidente de la région Réunion Huguette Bello lors d'un meeting LFI à Villepinte, le 16 mars 2024 en Seine-Saint-Denis © Bertrand GUAY

La présidente de la région La Réunion Huguette Bello a annoncé dimanche "décliner sans plus attendre l'offre" de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire (NFP), faute d'accord entre les partenaires de gauche.

Dans un communiqué, Mme Bello dit "prendre acte" que sa candidature "ne fait pas l'objet d'un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire, et notamment qu'elle n'est pas soutenue par le Parti Socialiste". "Dans ces conditions et soucieuse d'un accord rapide au sein du NFP, j'ai décidé de décliner sans plus attendre l'offre qui m'a été faite", a-t-elle ajouté.

Le nom de Mme Bello, qui fut députée durant 23 ans au sein du groupe communiste, avait été évoqué mercredi soir par le patron du PCF Fabien Roussel à l'occasion de négociations entre alliés de gauche. 

La proposition avait été rapidement acceptée par les Insoumis, dont Mme Bello est proche. "C'est une dirigeante politique exceptionnelle", a encore insisté dimanche matin sur France inter la députée LFI Clémence Guetté, soulignant qu'elle "avait prouvé qu'elle savait diriger un exécutif" et qu'elle "avait pour elle une vie de combats et de militantisme".

Mais le PS, qui a réuni samedi soir son Conseil national, a écarté cette candidature et appelé à poursuivre les discussions. "Aucun nom ne fait consensus" entre les partenaires du NFP "à ce stade", avait affirmé samedi le secrétaire général du PS Pierre Jouvet dans une déclaration à l'AFP.

Dans la foulée, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard avait accusé le PS de "tout bloquer" par ce refus, après six jours de tractations pour essayer de former un gouvernement de gauche à l'issue des élections législatives. Le député des Bouches-du-Rhône a convoqué dimanche à 12H00 les instances de son parti "pour analyser la signification des blocages constants du Parti socialiste contre toute candidature autre que celle de son premier secrétaire, Olivier Faure".

"Nous attendions de comprendre quels arguments politiques" le PS "opposait à la candidature de Mme Bello, nous n'en avons eu aucun", a déploré Mme Guetté dimanche.

"Nous allons continuer à nous parler, c'est une évidence", a-t-elle affirmé. "C'est normal que ces discussions soient exigeantes et ne se fassent pas en une minute", a-t-elle encore plaidé.

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