HPP turbine fort pour l’environnement

183e sur 500 dans le palmarès 2020 des champions de la croissance des Échos et 3e dans le secteur de l’énergie. Une mention il y a quelques années dans le Financial Times. Un soutien affiché de Bpifrance et de la région Grand Est, membre de la French Fab et aujourd’hui «Solar Impulse Efficient Solution» (solutions propres et rentables pour l’environnement) de la fondation Solar Impulse pilotée par l’exploration et environnementaliste suisse Bertrand Piccard. Du lourd version PME régionale (une trentaine de personnes pour un CA d’environ 10 M€ avec une activité se répartissant à 50-50 en France et à l’exportation) mais pas vraiment dans la mouvance greenwashing à outrance. HPP pour Hydro Power Plant, spécialisée dans la fabrication électromécaniques et hydromécaniques pour les petites et moyennes centrales hydroélectriques s’affiche «comme un industriel pur et dur», assure Pierre Pisterman, le PDG de l’entreprise. Fondée par son père en 1972, l’origine vosgienne de la PME indépendante remonte à 1906 où son arrière-grand-père, Louis Tinchant, construit la première centrale hydroélectrique.

Fabrication 100 % française

Fort de ce savoir-faire familial de plus d’un siècle, l’entreprise conçoit, fabrique, installe et met en service des turbines hydroélectriques de 5 kW à 15 MW par unité, en France et un peu partout dans le monde, «principalement dans les pays où cette technologie s’affiche comme l’unique solution pour produire une énergie propre et à bas coût tout en assurant un développement du tissu économique local et à tout l’écosystème environnant.» Le tout avec une fabrication 100 % française revendiquée et affichée. Les turbines sortent des lignes de production de son usine vosgienne de Saint-Nabord (site de sa filiale Hydreo rachetée en 2019 qui produit également des équipements de vantellerie nécessaires aux installations). La conception s’effectue au cœur de son bureau d’études dans l’agglomération nancéienne sur le Technopôle Henri Poincaré dans le parc de Brabois. Une vingtaine de projets sortent par an. 300 centrales installées ou conçues à travers une quarantaine de pays et plus de 500 MW de puissance installée au compteur. «La petite hydroélectricité est la plus ancienne des énergies renouvelables. Elle représente aujourd’hui près de 80 % des énergies renouvelables produites et pourtant elle apparaît toujours comme l’oubliée de ce secteur.» Le solaire et l’éolien s’affichent toujours plus vendeur en termes d’image (même si les choses commencent légèrement à changer). «La petite hydroélectricité doit être reconnue par rapport à tout ce qu’elle apporte, non seulement en tant qu’énergie propre, mais aussi durable et rentable et ce à tous les niveaux : au niveau de la conception, de la fabrication, de l’installation, de l’opération, jusqu’à la réhabilitation de chaque centrale.» Un credo, un étendard affiché et brandi pour faire perdurer et pérenniser une filière dans l’Hexagone. Du côté de chez HPP, on apparaît plus que décider.