Hoyez, le made in France de l'agencement professionnel

Aussi discrète que performante, Hoyez est devenue une référence dans le secteur de l'agencement professionnel. En 70 ans, elle s'est adaptée aux mutations du marché et vient d'emménager dans une usine flambant neuve de 10 000 m2 à Cappelle-en-Pévèle.

La PMI a augmenté ses effectifs de 10% en trois ans.
La PMI a augmenté ses effectifs de 10% en trois ans.

L’aluminium a toujours été le matériau de prédilection de la PME : quand il crée l’entreprise en 1953 à Lomme, Michel Hoyez développait déjà les premiers profils de cloisons à ossature aluminium dédiées à l’agencement des espaces de vie et de travail pour les secteurs tertiaire et industriel. Une sorte d’Ikea® de la cloison qui s’ouvre dans les années 1990 à l’international. L’entreprise exporte aujourd’hui pour 25% de son chiffre d’affaires (Europe du Nord et Canada). Reprise il y a une vingtaine d’années par Laurent Théry, Hoyez compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs, fraîchement arrivés sur un nouveau site de production à Cappelle-en-Pévèle. L’ancien site d’Avelin, vieillissant mais surtout trop petit (6 500 m² d’atelier et 1 200 m² de bureaux contre 10 000 m² aujourd’hui sur un terrain de 25 000 m²) ne répondait plus aux besoins de développement du groupe qui a investi 6 millions d’euros dans la construction de l’usine.

Deux marques de solutions techniques innovantes

«Le confort sur le lieu de travail devient de plus en plus important : qualité acoustique, lumière naturelle… Nous avons donc décidé de créer la marque myO, spécialiste de l’aménagement de l’open space, qui connaît depuis des années des cycles», détaille Laurent Théry. A l’heure où les open spaces sont légion dans bon nombre de sièges d’entreprises, myO a inventé toutes sortes de solutions acoustiques et visuelles destinées à habiller ces grands espaces, tout en misant sur le confort des collaborateurs : cubes et tableaux acoustiques, écrans acoustiques pivotants, mais aussi phone box ou meeting box… Autant de solutions et de «pièges à son» dont peuvent disposer les clients installateurs d’Hoyez en France et à l’étranger. «La technicité de nos produits est un critère majeur : nous visons le niveau le plus élevé de résistance aux chocs, en isolation, en amovibilité…» Trois à quatre nouveautés sortent chaque année du bureau de trois ingénieurs et d’un designer. C’est à myO que l’on devra par exemple les panneaux acoustiques de l’espace tertiaire du 31 rue de Béthune à Lille. La deuxième marque, Hoyez Partition Systems, s’adresse à l’industrie et au tertiaire avec une gamme de cloisons et de portes à ossature aluminium. Chaque année, ce sont 600 000 m² de cloisons et 4 500 portes qui sont produites à Cappelle-en-Pévèle.

Une année 2021 complexe

Depuis quatre ans, Hoyez s’appuie sur une croissance constante de son chiffre d’affaires, impulsée par le développement de la marque myO, créée en 2014. Sur les cinq dernières années, l’entreprise a embauché 13 collaborateurs, mais Laurent Théry reste incertain quant à l’avenir : «Les carnets de projets sont bons mais les décisions restent aléatoires, et 2021 risque d’être une année compliquée.» Malgré la période, Hoyez veut développer ses parts à l’international, à hauteur de 50% du CA d’ici cinq ans.