Hauts-de-France : l'activité économique dépasse son niveau d'avant-crise
Une étude de l'Insee révèle que l'activité économique de la région était supérieure à son niveau d'avant-crise en août 2021. La consommation des ménages, elle aussi, repart à la hausse, tout comme l'emploi qui continue d'augmenter.
Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, l'activité économique à l'été 2021 est supérieure à celle de 2019 dans les Hauts-de-France. Bien que faible, une hausse du nombre d'heures rémunérées a été enregistrée par l'Insee au mois d'août (+0,1% contre 0,9% au niveau national). C'est dans le Pas-de-Calais que cette évolution a été le plus marquée (+1,4%). Les autres départements, hors Nord qui affiche un timide +0,2%, voient quant à eux leur activité reculer entre -1,2% et -0,9%.
Hausse de la consommation
La consommation des ménages, en hausse depuis mi-mai, a continué de progresser tout au long de l'été. Durant les vacances scolaires, les transactions par carte bancaire ont ainsi augmenté de +8% et la rentrée scolaire a elle aussi dynamisé la consommation régionale, avec un rebond +9% en septembre.
L'Insee a également noté que l'emploi salarié a continué sa progression – principalement portée par l'intérim et les services marchands – au deuxième trimestre de l'année, dépassant ainsi son niveau d'avant-crise. Seul le département de l'Aisne n'a pas encore retrouvé son niveau de 2019.
Et si le nombre de créations d'entreprise enregistre une légère baisse dans la région (-1,9%) au troisième trimestre 2021, il reste supérieur de 20% à son niveau d'avant-crise. Le nombre de défaillances connaît lui aussi une diminution (-4,4% en juin) après avoir légèrement augmenté en mars et avril.
Le chômage se stabilise
Seule ombre au tableau, le nombre de demandeurs d'emploi reste quant à lui à un niveau légèrement supérieur à celui d'avant-crise, excepté dans le Pas-de-Calais. «Les demandeurs d'emploi sont toutefois de moins en moins nombreux chaque mois depuis l'été dernier. Dans la seule catégorie A [ndlr : sans aucune heure travaillée sur le mois], la baisse continue du nombre de demandeurs d'emploi permet de passer sous le niveau d'avant-crise. Concernant les demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus, leur nombre avait fortement augmenté jusqu'en mars 2021. Il recule depuis, sans toutefois retrouver le niveau d'avant-crise», précise l'Insee.
Le nombre de bénéficiaires du RSA, même s'il repart lui aussi à la hausse (+0,9% en juillet), reste tout de même inférieur à son niveau d'avant-crise (-1,8%). Une situation qui touche tous les départements : dans l'Aisne et dans l'Oise, le nombre de bénéficiaires est même plus élevé qu'en 2019. En revanche, ils sont actuellement moins nombreux dans le Nord et le Pas-de-Calais.