Handicap sans barrière...

Nous sommes tous des handicapés potentiels ! Au cours de son existence, une personne sur deux sera confrontée à une situation de handicap de manière ponctuelle ou définitive. 

Handicap sans barrière...

Vu sous cet angle, cela change le regard ! Ce message sera de nouveau divulgué du 15 au 21 novembre à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées organisée par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées), le Fiphfp (Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et LADAPT (L’association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées). Dans la région, l’ensemble des départements se mobilise. Près d’une cinquantaine d’événements, de rencontres, de sensibilisation sont programmés dont une douzaine sur le territoire meurthe-et-mosellan. La jeunesse sera en ligne de mire de cette nouvelle édition. «Après une édition 2020 marquée par la crise sanitaire, l’emploi des jeunes est une préoccupation majeure. Ainsi cette nouvelle édition est dédiée à la jeunesse en situation de handicap face à l’emploi», assurent les organisateurs. La cause est belle et comme chaque année, le handicap dans son ensemble sera sorti de l’ombre où il est, hélas, encore trop souvent présent. «Voyons les personnes avant le handicap !» La vaste campagne étatique de sensibilisation lancée mi-octobre par Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, entend combler le retard en la matière que l’Hexagone connaît. L’image stéréotypée de la personne handicapée en fauteuil roulant est toujours fortement ancrée. Cette typologie ne représente que 2 % des personnes handicapées. 80 % des handicaps sont invisibles ! Dans cette volonté affichée d’inclusion et de vivre ensemble, l’entreprise, lieu de vie et de rencontres par excellence, a toute sa place. Les choses avancent mais ce regard porté sur les personnes en situation de handicap, avec encore trop souvent d’empathie, peut être tout simplement incompatible avec une réelle insertion. Certains parlent même «d’handipreneuriat» pour mettre en avant les entrepreneurs en situation de handicap. Si les raisons sont plus que louables, cela tend surtout à, de nouveau, placer des gens dans des cases, à créer des communautés synonymes d’entre-soi et de cloisonnement. Décloisonner et dans certains cas désacraliser le handicap apparaissent comme des pistes à suivre histoire de réellement effacer les différences.