Groupe IRD continue de soutenir les entreprises du territoire

Encore plus armé pour accompagner les entreprises : le Groupe IRD a profité de cette année 2020 pour renforcer ses actifs et aider le tissu économique à «relever les défis». L'an dernier, le Groupe a investi 9,4 M€ au capital des entreprises régionales et 30 M€ dans des projets immobiliers structurants.

Thierry Dujardin, directeur général du Groupe IRD, Jean-Pierre Letartre, président et Paul Damestoy, directeur général adjoint.
Thierry Dujardin, directeur général du Groupe IRD, Jean-Pierre Letartre, président et Paul Damestoy, directeur général adjoint.

Pour Thierry Dujardin, directeur général du Groupe IRD, l'année aura été un accélérateur de tendances. Le montant investi en 2020 dans des opérations régionales a été le même qu'en 2019 – 9,4 M€ sur les 23,3 M€ investis, toutes régions confondues –, mais avec un nombre de projets en baisse. Fait marquant, le Groupe IRD a franchi le cap du millier d'entreprises accompagnées.

Sur la période 2019-2020, 210 emplois ont été créés au sein des pépites régionales soutenues par le Groupe : Niryo (robotique), SFEIR (informatique), Ausha (Podcast), Faber (communication outdoor), Elysis Consulting (ingénierie)...

Le fonds FE2T, le premier fonds territorial de capital-transmission, est entré en action : créé en décembre 2020 et doté de 65 M€, il devrait monter en puissance d'ici la fin de l'année avec 100 M€. Ce fonds entrepreneurial, co-animé avec Picardie investissement gestion, a pour objectif d'accompagner les entreprises à fort potentiel avec un mélange d'apports en capitaux et d'apports en expertises en transformation.

"Nous croyons dans les capacités des entreprises"

Autre signe de l'étendue de l'action du Groupe IRD à l'ex-Picardie, le fonds d'amorçage Finovam 2 a été élargi à l'ensemble des Hauts-de-France, doté de 14 M€, avec un objectif à terme de 20 M€. «En juillet 2020, nous avons également lancé la communauté IRD Connect avec 150 dirigeants membres et des réunions tous les mois», détaille Thierry Dujardin. Podcasts, webinairs, news... les entrepreneurs soutenus par l'IRD pourront conforter leur réseau, échanger entre pairs et générer du chiffre d'affaires croisé.

«Etre éclairé et éclairant»

Si l'année a été riche en investissements, elle a aussi été celle où les dirigeants ont eu davantage besoin de conseil et d'accompagnement. IRD conseil (Nord transmission et Nord financement) a réalisé 24 M€ de levées de fonds sur 9 opérations (parmi 7 de cessions-transmissions, 2 acquisitions et 5 cessions) pour un total de 76,5 M€ de chiffre d'affaires transférés et 391 emplois pérennisés. C'est, par exemple, le cas du leader régional de l'isolation de l'extérieur Cabre, de Sotraix/TCL (travaux publics), de Clicar (location de véhicules), d'ORT (emballages)...

Quant à l'accélérateur CoBoost, lancé il y a deux ans, il a accompagné 13 entreprises aussi bien sur des missions de gestion de crise que sur des missions de transformation, à l'image de Loïc Wattraint du groupe Faber ou de Romain Olivier des Fromageries Olivier. «Nous avons réalisé davantage d'accompagnement qu'en 2019. Nous voulons être un investisseur éclairé et éclairant», explique Paul Damestoy, récemment nommé directeur général adjoint. CoBoost va d'ailleurs proposer également un diagnostic RSE pour les entreprises désireuses de se lancer dans la démarche.

L'immobilier, une valeur sûre

Alors que les entreprises ont quitté leurs sièges sociaux durant le confinement et que la façon de travailler se redessine, l'immobilier reste une valeur phare pour le Groupe IRD : 30 M€ investis, 34 opérations en portefeuille pour 300 M€ d'actifs immobiliers : Bayer, Eiffage, Spie, Kiloutou, etc. Et pour l'année 2020 la livraison du siège de l'Etablissement français du sang à Eurasanté, le restaurant le NÜ à Euralille ou le bâtiment Business Home à Lezennes pour le compte du groupe Adeo... Au total, plus de 11 hectares en cours d'aménagement et 123 000 m2 développés en location.

Les Jardins d'Eau devrait réunir d'ici 2023, 1 500 actifs sur une parcelle de près de 25 000 m2, à terme.

Restent également l'aménagement des Jardins-d'Eau sur la zone de la Pilaterie, le Front-de-Lys à Halluin ou le parc Napoléon à Hellemmes et bientôt, le futur siège de la Banque populaire du Nord sur la friche Transpole, à Marcq-en-Barœul. Une nouvelle foncière a vu le jour : Avenir et Territoires 3, dont Groupe IRD et Batixis sont les premiers actionnaires aux côtés d'entrepreneurs de la région. «De nombreux projets ont été décalés à cause des reports de permis de construire. Les prix augmentent car il y a davantage de liquidités, mais nous essayons d'éviter ces bulles et continuer d'investir», poursuit Thierry Dujardin.

«Les portefeuilles sont sains»

«En 2020, le taux de défaillances n'a jamais été aussi bas (32 184 défaillances au niveau national contre 50 000 habituellement – moins 38,1% – , un niveau au plus bas depuis 30 ans), mais il faut mettre cela en perspective avec les aides. C'est certain qu'il y aura un rattrapage et des secteurs ont souffert plus que d'autres. D'autres repartent très fort comme le consulting, le BTP...» analyse Thierry Dujardin.

Si les PGE n'ont pas été consommés pour la moitié des entreprises régionales, reste le mur de la dette et un effet report sur 2022... La prudence reste donc de mise, avec des pénuries importantes dans les matières premières, mais aussi en ressources humaines, qui pèsent sur le moral des entrepreneurs.