Grand débat sur la transition énergétique
A l’occasion du grand débat citoyen souhaité par le gouvernement sur la question de la transition énergétique, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a organisé une matinée de réflexion autour des enjeux de cette grande révolution énergétique.
Au lendemain de la visite de la ministre de l’écologie, l’Ademe a souhaité donner la parole aux différents acteurs locaux concernés par ce projet de transition énergétique à l’image de Pierre Radanne, expert du débat, Patrick Thierry, président de l’association Picardie Nature, Gabriel Canteins, responsable environnement à l’Opac de l’Oise ou encore Philippe Caron, directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement.
Ce débat, a donc mélangé avis d’experts et de citoyens, dans un seul but : améliorer le bien-être collectif, prendre pleinement conscience des enjeux à venir et proposer des solutions pour réussir une transition énergétique incontournable. Cette rencontre a notamment permis de souligner le décalage entre des citoyens pas toujours bien informés et un corps d’experts loin de se douter de ce manque de connaissances.
La facture énergétique
Un atelier a d’abord permis d’informer les citoyens sur leur consommation véritable d’énergie en calculant notamment leurs dépenses énergétiques, un atelier éco-geste en somme, mêlé à l’apprentissage de la lecture d’une facture d’énergie, nébuleuse pour beaucoup. Un éclairage sur la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) a notamment été proposé. Cette taxe acquittée par le consommateur permet de dédommager EDF et les entreprises locales de distribution, des surcoûts engendrés par les missions obligatoires de service public comme les tarifs sociaux, l’obligation d’achat des énergies produites par les énergies solaire, photovoltaïque ou éolienne. On estime que ce prélèvement représentera 5 milliards d’euros en 2013.
Les pistes de réflexions
Outre l’aspect pédagogique, deux axes majeurs ont été discutés. Premièrement, la situation énergétique actuelle de l’Hexagone (vieillissement des installations, remise en cause du nucléaire, obligation de diminuer les gaz à effet de serre, difficulté croissante pour avoir accès à l’énergie…), avec cette question sous-jacente, faut-il changer notre mode de vie ?
Les réponses apportées lors du débat autour de la diminution de la consommation d’énergie au sein des logements, lors de nos déplacements ou plus simplement dans notre vie quotidienne semblent indiquer que les participants étaient pleinement conscients que, oui, pour le bien-être de tous, un changement radical des mentalités et des habitudes de consommation était obligatoire.