Aménagement

Glisy : les centres d’expertises routiers départementaux réunis sur un même site

Le Conseil départemental de la Somme a décidé de réunir, en un même lieu, plusieurs services techniques routiers, dont le laboratoire routier départemental. Cet outil méconnu permet notamment de réaliser des études avant travaux, des suivis de chantiers et des contrôles qualité.

Marc Guevara a présenté le laboratoire routier à Stéphane Haussoulier. ©Aletheia Pres / D. La Phung
Marc Guevara a présenté le laboratoire routier à Stéphane Haussoulier. ©Aletheia Pres / D. La Phung

La régie des travaux routiers, le laboratoire routier départemental, l’agence routière du centre et le service de maintenance centre du Département ont été rassemblés sur le site de Glisy. « C’est un vrai projet de service auquel les agents ont été associés de très près », explique Stéphane Haussoulier, président du Département de la Somme lors de l’inauguration des lieux mi-avril.

Si cette opération a été initiée par son prédécesseur, l’élu a salué un programme ambitieux qui doit permettre à tous de travailler dans de meilleures conditions. En plus de la rénovation de deux bâtiments existants de 600 m², les travaux débutés en mars 2021 ont permis la construction d’un espace de 480 m² qui accueille le laboratoire routier départemental. Un chantier qui a nécessité un investissement global de 3,97 millions d’euros.

Le laboratoire, un outil précieux

Créé en 1958 lors de la construction de l’autoroute A1, le laboratoire routier départemental effectue chaque année près de 3 000 tests, aussi bien avant, pendant qu’après les chantiers. Particulièrement bien équipé et comptant pas moins de sept collaborateurs, le laboratoire est une installation précieuse, enviée par de nombreux territoires. « Ce sont des compétences méconnues, mais particulièrement utiles », observe Stéphane Haussoulier en arpentant les différentes salles.

Jean-Michel Bouchy, Guy Penaud, Christelle Hiver, Stéphane Haussoulier, Hubert de Jenlis et Jean-Louis Piaut. ©Aletheia Press/ D. La Phung

À partir d’échantillons recueillis sur le terrain, les laborantins effectuent divers tests pour vérifier la propreté des granulats livrés par les entreprises, la qualité d’un enrobé ou encore la résistance d’un béton. Au total, le laboratoire peut réaliser une cinquantaine de tests et de contrôles différents. « Les entreprises connaissent l’outil et notre niveau d’exigence, cela permet bien souvent d’éviter des problèmes de qualité », confie Marc Guevara, responsable du laboratoire routier départemental.

Si les résultats des essais réalisés ne sont pas conformes avec les attendus d’un marché, les entreprises s’exposent à des pénalités ou, dans les cas les plus graves, au démontage de l’ouvrage. « Nous dimensionnons les chaussées pour une durée de 20 ans. Il est impératif que les matériaux utilisés permettent de répondre à ces objectifs », note Marc Guevara.

Un outil au service de l’innovation

Au-delà des études avant travaux et des contrôles qualité, le laboratoire routier départemental est également tourné vers l’innovation. « Cela fait partie intégrante de mes missions. Nous ne faisons pas de Recherche et développement à proprement parler, mais nous sommes très attentifs aux évolutions du secteur », détaille le responsable du laboratoire. Un travail de veille qui permet d’ailleurs de construire de façon optimale les marchés publics. « Nous sommes là aussi pour nous interroger sur le produit qui correspond le mieux à nos besoins », poursuit-il.

Véritable outil vitrine pour les métiers des Travaux publics, le labo pourrait ouvrir ses portes au grand public, notamment aux scolaires pour susciter de nouvelles vocations. « Ce sont des métiers très intéressants où l’on va très régulièrement sur le terrain », sourit Marc Guevara.