Geoffroy Roux de Bézieux passe par la Meurthe-et-Moselle

Geoffroy Roux de Bézieux passe par la Meurthe-et-Moselle

Pour son premier déplacement de campagne, Geoffroy Roux de Bézieux, candidat à la présidence du Medef national (pour la deuxième fois), est passé par la Lorraine. Le 15 mars, il était l’invité du Medef de Meurthe-et-Moselle à la Maison de l’Entreprise de Maxéville. Devant un parterre de chefs d’entreprise, il a présenté son programme où les territoires, les jeunes et les femmes tiennent une place importante. Le tout dans une logique de renouvellement du fonctionnement et de l’organisation de ce mouvement patronal.

 S’il est élu, il organisera des États généraux au Medef non pas «pour recadrer mais plutôt pour ajuster et adapter» l’organisation patronale à la donne sociétale et à l’écosystème entrepreneurial tout en donnant une place importante aux territoires, aux femmes et aux jeunes (entrepreneurs et autres). Le 15 mars, Geoffroy Roux de Bézieux (actuellement vice-président délégué du Medef et président et fondateur de la société Notus Technologies) a fait campagne devant un parterre de chefs d’entreprise lorrains sur l’invitation du Medef de Meurthe-et-Moselle à la Maison de l’Entreprise de Maxéville. Il fait partie des huit candidats aujourd’hui en lice pour succéder à Pierre Gattaz à la tête du mouvement patronal le 3 juillet prochain. «Toute organisation qui ne se transforme pas est vouée à disparaître. Certains syndicats de salariés l’ont compris et ils savent qu’ils peuvent mourir s’ils ne changent pas. Pour nous, patronat, c’est la même chose», assure celui qui veut porter «la voix des entrepreneurs» à l’occasion d’un point presse quelques minutes avant son intervention. Il évoque d’ailleurs la possibilité de changer le nom même de Medef. «Nous devons repenser le fonctionnement et l’organisation de notre mouvement. Son rôle et ses priorités, notre conception du dialogue social, la gouvernance et la représentativité, le financement et la communication.»

L’aiguillon des réformes

Une remise à plat quasi totale où les Medef territoriaux semblent pouvoir réellement trouver leur place. «C’est dans les territoires qu’il faut puiser les bonnes idées et les territoires doivent être réellement représentés au niveau du conseil exécutif national.» Sur le rôle même aujourd’hui du Medef, le candidat assure que «le gouvernement en place est conscient de la place centrale de l’entreprise dans la société et il est décidé à réformer. Notre rôle doit évoluer. Nous devons passer d’un Medef de combat à un Medef de propositions. Nous devons être à la fois l’avant-garde des entrepreneurs et l’aiguillon des réformes.» Avec comme priorité : «concentrer nos moyens et actions sur les besoins essentiels de nos entreprises : la compétitivité coût et hors coût, le marché du travail, la formation, l’innovation, le financement des entreprises, la croissance durable, la conquête de l’international et la construction européenne.» Le tout avec une volonté affichée de toucher de nouveaux adhérents et notamment parmi «les jeunes entrepreneurs qui sont aujourd’hui présents.» Cette refonte envisagée passera incontestablement par une maîtrise de la révolution numérique aujourd’hui engagée. «Il faut encourager le développement du numérique dans nos entreprises. Le numérique peut permettre réellement à bon nombre d’entre elles de se développer à l’international notamment.» Une bonne parole écoutée, reste à savoir si elle sera entendue. Verdict dans les urnes patronales le 3 juillet prochain.