Start-up
FunCube immortalise l’authenticité
Ingénieur, Charles Doyen développe une solution locale qui anime les événements personnels et professionnels. Accessible à chacun, son PhotoBooth conçu en impression 3D, équipé d’une solution logicielle et d’une interface ludique, fige sur le papier les souvenirs, adapté aux selfies comme aux photos de groupe.
Charles Doyen développe un concept qui est appelé à essaimer en Lorraine. Le résident de Bouxières-sous-Froidmont, arrivé dans la région il y a vingt ans, parle avec passion et enthousiasme de cet appareil PhotoBooth qu’il fabrique et loue pour des mariages, anniversaires, événements d’entreprise, congrès, foires, assemblées générales, temps sportifs… «Partout où il y a du monde», sourit-il. Retour en arrière pour tout comprendre d’une histoire qui a des accents d’authenticité. Charles Doyen suit d’abord un cursus en informatique à Metz. Sa carrière professionnelle le verra occuper des postes à responsabilité dans le domaine de la santé, dans son champ de compétences et de prédilection, comme éditeur de logiciels, formateur des personnels, chargé d’affaires sur les marchés des centres de santé polyvalents et maisons de santé. Le point de bascule survient en 2016. Il se marie avec Chloé. Pour ce moment de vie, il conçoit lui-même un PhotoBooth pour immortaliser cet événement. Son épouse pousse l’idée plus loin : «Et si tu en faisais profiter les autres ?» Charles Doyen aime les challenges et se prête au jeu : «J’ai commencé la fabrication dans mon garage», poursuit-il. De fil en aiguille, amis, proches et bientôt d’autres personnes le sollicitent. Il trouve une dénomination à son concept, à la fois ludique et aisée à retenir : FunCube. Un 2e PhotoBooth est bientôt construit. Puis un 3e, un 4e… Aujourd’hui, ils sont douze. En cette année 2016 où tout commence, il envisage d’organiser en parallèle sa vie de salarié et le développement de FunCube. Mais, cela ne se passe pas comme prévu… La conciliation entre les deux n’est que différée, même s’il aura été retenu par l’incubateur The Pool, devant renoncer au programme.
Perspectives d’avenir
Charles Doyen est un battant. Il va vite rebondir, intégrant une entreprise dans ses missions d’expertise. Il va aussi bénéficier d’un climat plus serein pour donner un réel élan à FunCube. Il reprend contact avec The Pool. Le 11 juillet dernier, il repostule. Avec succès. En septembre, il est retenu. Son objectif est bien sûr de faire grandir son projet. Les besoins sont fléchés pour accompagner cette croissance qu’il entend provoquer : «Je recherche un local de 60 m². J’envisage également de recruter un alternant.» Bien sûr, les moyens financiers sont ici, comme ailleurs, le nerf de la guerre. «Tout compris, un seul PhotoBooth me coûte 1 800 €, imprimante comprise. Je vous laisse calculer si je veux agrandir ma zone de chalandise. Avec douze appareils, je refuse de nombreuses demandes», explique-t-il. Concrètement, FunCube propose une solution pratico-pratique pour une location de 330 € en moyenne. Si on se place du côté d’une entreprise qui souhaiterait utiliser le procédé à l’occasion d’un événement, quel qu’il soit, la démarche est simple. Cela passe en amont par une définition de ses besoins, une location clé en main. Elle peut prendre les clichés lors de son assemblée générale, colloque, séminaire ou tout autre temps de vie de son quotidien, lors d’une formation, d’un départ en retraite, d’une intégration… Charles Doyen se charge ensuite de muer le rendu photo en une galerie en ligne personnalisée. Pour la cohésion d’une équipe, pour une marque employeur, la notoriété d’un groupe, c’est appréciable. On peut se poser la question : comment, compte-tenu de ses désagréments précédents, l’intéressé gère-t-il salariat et entrepreneuriat ? «Tout se passe très bien. Je développe FunCube après le travail. Plutôt que d’aller faire du sport, regarder la télévision, j’y consacre deux heures par jour.» FunCube : 75 000 € de chiffre d’affaires en 2023. Potentiel à 24 mois : 2,6 M€. Apport depuis 2016 : 25 000 €. Besoin de développement : 310 000 €. L’avenir, Charles Doyen le voit sereinement. «Quand j’ai voulu rejoindre The Pool, c’était pour aller plus loin dans mon projet, j’en suis là aujourd’hui. Je prévois 40 FunCube l’an prochain et 300 en 2026. Beaucoup de personnes restent attachées au papier, même et surtout dans un monde de plus en plus digitalisé. Moi-même, j’imprime encore mes photos de vacances !» On peut retrouver FunCube sur son site éponyme et les réseaux sociaux LinkedIn, Instagram et Facebook.
FunCube est adapté aux événements privés et professionnels. © FunCube