Événementiel

Fresnes-sous-Coucy : Aisne Pyrotechnie veut reprendre des couleurs

Après une période de crise sanitaire et la sécheresse et les difficultés d'approvisionnement, l’entreprise Aisne Pyrotechnie ressort doucement la tête de l’eau.

Aisne Pyrotechnie travaille avec une vingtaine d’artificiers lors des grosses représentations, telles que le 13 ou le 14 juillet. ©Aletheia Press/ E. Chombart
Aisne Pyrotechnie travaille avec une vingtaine d’artificiers lors des grosses représentations, telles que le 13 ou le 14 juillet. ©Aletheia Press/ E. Chombart

Ces étincelles multicolores qui illuminent nos ciels, Aisne Pyrotechnie a l’habitude de les orchestrer. En été, en automne, et même en hiver pour des villes comme Soissons, Hirson, Vervins ou Laon, la société de Coucy-le-Château se fait un plaisir de diffuser ses feux d’artifices dans le département depuis plus de 20 ans. 

« J’ai grandi dans la pyrotechnie, cela fait 50 ans que j’exerce. Je le faisais avec mes grands-parents quand j’étais gamin, ou avec mon père et ma mère. Aujourd’hui, c’est avec mon fils », raconte, passionné, Yvon Hamza, ancien dirigeant d’Aisne Pyrotechnie, qui accompagne aujourd’hui son fils de 23 ans qui lui a succédé.

Donner du bonheur aux gens grâce à un spectacle pyrotechnique, c’est sa passion. Seulement, pendant la pandémie, avec les restrictions concernant les rassemblements, c’est aussi l’un des secteurs qui a été lourdement impacté… L’entreprise familiale, Aisne Pyrotechnie, est ainsi passée de 180 spectacles par an, à deux ou trois feux d’artifices en 2020.

Crise après crise…

Il a donc fallu s’armer de patience et resserrer la ceinture. « Ça a été le cas pour de nombreuses entreprises de pyrotechnie. Nous nous sommes retrouvés à faire très peu de feux à l’année, ça a été très compliqué, on a eu de grosses pertes », explique Yvon Hamza.

Mais aujourd’hui, c’est la guerre en Ukraine qui engendre des difficultés d’approvisionnement, et donc la flambée des prix. Alors en 2022, Aisne Pyrotechnie a dû se limiter... « La crise économique de 2022 n’a pas été le seul facteur à nous impacter, le dérèglement climatique aussi, note l’ancien dirigeant. Les sécheresses de cet été nous ont empêchés de faire des représentations une partie du mois de juillet et les trois dernières semaines d’août… » Ce qui représente pour la société familiale, une trentaine de feux annulés.

Un ciel dégagé pour 2023

Si pour cette fin d’année, Yvon Hamza et son fils vont pouvoir compter sur des petits feux d’artifices lors des marchés de Noël, ou des événements en mairie, les deux hommes espèrent grandement retrouver, en 2023, le niveau d’activité habituel. Car, même si la société a reçu des aides de l’ État, elle espère retrouver son autonomie. « On a réussi à se maintenir. Je fais le plus beau des métiers. J’aimerais que l’on reprenne une activité normale, sans contrainte, sans restriction. Faire à nouveau plaisir aux gens qui se déplacent pour voir des feux d’artifices », conclut Yvon Hamza.