CPME : François Asselin à la rencontre de ses troupes meurthe-et-mosellanes
C’est dans un contexte plus que houleux que François Asselin, le président national de la CPME est venu à la rencontre de ses troupes meurthe-et-mosellanes à Nancy le 15 novembre. Face aux difficultés récurrentes et grandissantes, il affiche un discours volontariste histoire de faire face.
«L’année 2024 sera plus difficile que 2023 ! Nous entrons réellement dans le solde de la période Covid.» Constat établi par François Asselin, le président de la CPME nationale quelques minutes avant sa rencontre avec ses troupes meurthe-et-mosellanes, le 15 novembre dans les grands salons de l’hôtel de ville de Nancy. «L’économie est un cycle, il y aura des perturbations et de la casse. L’investissement va être bien moindre pour bon nombre d’entreprises et beaucoup vont mettre un genou à terre. Nous serons à leur chevet pour les accompagner.» Référence faite à la hausse continue depuis quelques mois du nombre de défaillances d’entreprises. «Il y a le court terme et il y a le long terme ! De nombreuses difficultés sont présentes mais il existe beaucoup plus de perspectives positives.» L’espoir et la foi dans l’avenir économique font vivre !
Reste qu’à l’instant T, les chefs d’entreprise de Meurthe-et-Moselle apparaissent perdus dans un univers conjoncturel qui semble les dépasser. «L’activité au niveau macro-économique est ralentie. Bon nombre de secteurs sont tendus mais certains moins que d’autres», assure celui qui préside la CPME nationale depuis 2015. «Tous les secteurs aujourd’hui rencontrent des difficultés aussi bien conjoncturelles que structurelles», renchérit Carole Chrisment, la présidente de la CPME de Meurthe-et-Moselle.
Pour un test PME
Si le contexte conjoncturel général s’affiche comme l’une des principales causes de ce bilan de santé loin d’être optimale des TPE et PME, le poids administratif, normatif et le sentiment que les gouvernants et législateurs ne prennent pas réellement conscience des réalités de terrain apparaissent y être pour beaucoup. «Les dirigeants de TPE et de PME sont des «risque-tout» face à des «risque-rien». La simplification, souvent mise en avant, est le fantasme de ceux qui nous veulent du bien.»
Exemple typique mis en avant : les évolutions normatives au niveau de la transition écologique et notamment la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), applicable dès janvier 2024 visant à mieux encadrer les rapports extra-financiers des entreprises. «L’Union européenne avance dans l’élaboration des standards du reporting extra-financier et en parallèle le gouvernement français vient d’annoncer un nouveau recensement des normes environnementales. D’un côté on prétend vouloir simplifier et de l’autre on complexifie. La CPME soutient l’objectif de décarbonation et la transition écologique, source d’innovation pour nos entreprises. Les TPE et PME sont volontaires sur ce sujet mais nous ne voulons pas être broyées sous un tsunami administratif.»
François Asselin prône notamment la mise en place d’un «test PME» avant toute publication d’un nouveau texte environnemental concernant les entreprises. Si on additionne la crise énergétique, l’inflation, les difficultés de recrutement, c’est certain, l’année 2024 risque d’être difficile...