France Digitale à l'écoute des entrepreneurs lillois

Parmi les vingt start-up présentes lors du brainstorming figuraient A-volute, Vékia, Dividom, Colisweb ou encore Frizbiz.
Parmi les vingt start-up présentes lors du brainstorming figuraient A-volute, Vékia, Dividom, Colisweb ou encore Frizbiz.

 

France Digitale a rencontré les start-up lilloises dans le cadre de la cinquième étape de son tour de France. Un débat qui a permis d’échanger sur les enjeux du numérique, d’identifier les freins au développement des start-up, mais surtout de transmettre les propositions aux futurs candidats à la présidentielle.

 

D.R.

Parmi les vingt start-up présentes lors du brainstorming figuraient A-volute, Vékia, Dividom, Colisweb ou encore Frizbiz.

Comment attirer davantage de jeunes talents dans les start-up ? Faut-il apprendre l’entrepreneuriat dès le collège ? Les start-up doivent-elles bénéficier du même régime que les grands groupes ? Tout au long de l’après-midi, les entrepreneurs lillois ont dévoilé leurs problématiques de développement et apporté de nombreuses mesures pour avancer. Jean-David Chamboredon, vice-président de France Digitale, a adressé une simple question : «Pourquoi n’êtes-vous pas plus nombreux dans vos entreprises ?» Le débat était lancé.

 

Stimuler l’esprit entrepreneurial. Tous connaissent les mêmes obstacles au développement. «Manque de compétences pour former», «difficultés d’embaucher liées aux indemnités prud’homales» ou encore «manque de candidatures». Les jeunes talents boudent les start-up françaises pour des grands groupes, notamment à l’international, et les étrangers ne souhaitent plus investir en France. Face à ce triste constat, les entrepreneurs nordistes proposent de créer un système de mini-entreprises dès le collège pour stimuler la culture de l’entrepreneuriat chez les Français. «EPA NPDC (Entreprendre pour apprendre en Nord-Pas-de-Calais) le fait très bien, il faut désormais généraliser ce système», appuie un jeune chef d’entreprise.

 

Deuxième période d’essai. Bénéficier davantage d’aides pour recruter et former, telle est la volonté des start-up lilloises qui savent que plus de chiffre d’affaires passe par plus d’embauches. Par ailleurs, ils demandent une modification de la loi autorisant trois stagiaires maximum par entreprise, «un chiffre trop faible» selon eux. Autre mesure phare : proposer une période d’essai «bis» qui permettrait de minimiser les risques à l’embauche et assurer la flexibilité.

 

Règles spécifiques aux start-up. Les jeunes pousses du numérique souhaitent un régime différent selon la taille de l’entreprise en question. «Les grands groupes et les start-up ne doivent pas être mis dans le même sac, il y a un vrai problème d’identification», dixit un jeune entrepreneur. Tous regrettent un manque de flexibilité du contrat de travail et assurent que les start-up embauchent majoritairement des CDI. Ce qu’elles demandent ? «La possibilité d’adapter plus simplement les effectifs aux fluctuations de leur activité.» Pour libérer le recrutement, les chefs d’entreprise nordistes ont également évoqué l’augmentation de la TVA sociale qui permettrait une baisse des charges. La loi El Khomri ? «Hors sujet actuellement», jugent l’ensemble des entrepreneurs autour de la table. Après cette cinquième étape, France Digitale se rendra à Londres et New York consulter les entrepreneurs français.

 

ENCADRE

Qui est France Digital ?

 

Fondée en 2012, cette association privée réunit 700 entrepreneurs et investisseurs du numérique. Son objectif avant les élections présidentielles ? Peser sur les programmes des candidats en rassemblant les idées des entrepreneurs français.