Flixecourt est une « petite ville de demain »

La commune de Flixecourt, 3 300 habitants, devrait signer la convention cadre de Petite ville de demain avant l’été et ce grâce au recrutement à temps plein d’Amélie Boulinguez, cheffe de projet. Elle va assurer l’ingénierie et de la recherche de subventions : « C’est vraiment une opération intéressante. On croit connaitre sa commune. Il reste toujours des problématiques qui remontent », souligne Patrick Gaillard son maire.

Dynamisme commercial indéniable

Native de la région d’Albert, la jeune femme vient de terminer des études en géographie, et c'est son premier poste, prévu pour un an, qu'elle occupe pour le moment jusque novembre : « C’est une mission très positive qui touche à tous les domaines, se félicite t-elle. Ce qui m’a étonnée le plus, c’est le dynamisme commercial. La cinquantaine de cellules du centre ville sont toutes occupées. Les commerçants proposent des offres de proximités et occasionnelles, ce qui est très bien. De plus, il a des parkings un peu partout. » « Il manquerait juste un magasin de fruits et de légumes. Au niveau médical, nous aurions besoin d’un dentiste, d’un ophtalmologue et d’un laboratoire d’analyses médicales », pointe l’élu. Outre les commerces et les trois supermarchés, l’attractivité de Flixecourt résiderait sur la présence de trois distributeurs de billets de banque. « C'est notre force. Certains m’en ont déjà fait la remarque », raconte le premier magistrat.

Tout irait donc bien sans les 600 poids lourds qui empruntent la D1001 chaque jour. « C’est dangereux, je pense notamment aux scooters, s’inquiète Patrick Gaillard. Les conséquences sonores pour les riverains sont importantes. Nous avons fait une demande au Conseil départemental il y a environ un an et demi pour la réalisation d’une rocade de contournement. Il y aurait juste 4 km à réaliser. Je suis dans l’attente tout comme pour la friche Trocmé Vallart qui appartient à la région. Nous organisons une rencontre le 15 mars pour savoir ce qu’elle va devenir. »

Un taux de chômage important

Le diagnostic met aussi en lumière un important nombre de logements vacants soit 8, 1% et de nombreuses passoires thermiques. une situation qui devrait s’améliorer grâce notamment à une opération programmée d'amélioration de l'habitat qui débute. « Les habitats peuvent venir chercher des informations dans le bâtiment modulaire installé derrière la mairie et qui accueille provisoirement une Maison France services. À terme, elle se trouvera au deuxième étage de la Mission locale », explique Patrick Gaillard, qui évoque à la suite différentes actions sociales menées par la ville comme le minibus qui emmène les personnes âgées et handicapées faire leurs achats, celles du centre communal d’action sociales.

Côté chômage, la commune conserve un fort taux de 13% alors qu’elle dispose de plusieurs zones d’activités très dynamiques, portées notamment par Bigard et JJA, qui rassembleraient 2 000 salariés. « Ils n’ont pas les bons diplômes, n’ont pas bénéficié des bonnes orientations. Et puis beaucoup de personnes, environ 20% ne sont pas motorisées, contre 11% à l’échelle de l’intercommunalité. Il n’y a pas assez de bus pour se rendre sur Amiens », se désole le premier magistrat. 

Au niveau scolaire, Flixecourt compte 12 classes de maternelles/ primaires. Les effectifs des maternelles sont en hausse, ce qui est un bon signe pour les années futures. La commune abrite aussi une école privée, un collège, un lycée professionnel, une maison familiale et rurale. Enfin, la municipalité entend disposer d’une micro-folie ou musée numérique dans sa médiathèque et veut améliorer le cadre de vie par la végétalisation comme avec la plantation d’arbres réalisée au cimetière. Autre projet nature, l’aménagement de la voie verte entre Canaples et L’Etoile portée par le conseil départemental qui passera par Flixecourt et qui débutera en fin d’année.