Fièvre catarrhale ovine: 10% du cheptel de brebis "perdu", selon le patron de la FNSEA

L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui frappe la France a provoqué à ce stade la perte de 10% du cheptel de brebis, a estimé jeudi Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, qui réclame...

Des brebis en cours de vaccination dans une ferme à Poix-Terron, dans le nord de la France, le 21 août 2024 © FRANCOIS NASCIMBENI
Des brebis en cours de vaccination dans une ferme à Poix-Terron, dans le nord de la France, le 21 août 2024 © FRANCOIS NASCIMBENI

L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui frappe la France a provoqué à ce stade la perte de 10% du cheptel de brebis, a estimé jeudi Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, qui réclame un accès accéléré aux vaccins et des indemnisations.

"On a déjà perdu au moment où je vous parle 10% du troupeau ovin -c'est-à-dire des brebis- français, c'est énorme. Et quand vous n'avez pas les brebis, vous n'avez pas les agneaux", a lancé sur BFMTV le patron du premier syndicat agricole.

Le cheptel ovin adulte en France comptait 5 millions de têtes dans quelque 66.000 élevages, selon une étude de l'Interbev, l'association interprofessionnelle du bétail et des viandes publiée en 2023.

"C'est une catastrophe et ce n'est pas maîtrisé", a-t-il déploré.

Selon lui, "ce qui bloque aujourd'hui, c'est l'anticipation, c'est la capacité à rapidement collecter les vaccins", que ce soit pour la "fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype trois dans le Nord de la France, de sérotype huit avec un variant, la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui touche les bovins, le retour de la grippe aviaire", également présentes sur le territoire.

Il faudra également, selon Arnaud Rousseau, "indemniser rapidement" les éleveurs qui ont perdu leur troupeau.

Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, la FCO 3, une maladie virale transmissible par un moucheron se propage rapidement et 712 foyers ont été recensés selon le dernier bilan au 5 septembre.

La FCO 8 connaît aussi un regain d'activité ces dernières semaines dans le sud du pays. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l'Etat de 2008 à 2018 mais ne l'est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.

Le 30 août, le gouvernement a annoncé l'achat de 5,3 millions de doses complémentaires contre la FCO 3, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.

Le ministre démissionnaire de l'Agriculture Marc Fesneau avait parallèlement annoncé la commande de deux millions de doses d'un vaccin tout juste homologué contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), une épizootie distincte qui touche particulièrement les bovins et qui a été recensée dans 518 foyers, selon un dernier bilan.

Ces deux millions de doses de vaccins contre la MHE seront fournies gratuitement jusqu'au 31 décembre, selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel.

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