Retour sur l'afterwork de l’association Citizen Entrepreneurs

Fidéliser ses salariés, une affaire de valorisation

L’association Citizen Entrepreneurs a organisé un afterwork, le 22 février dernier, pour les dirigeants qui ont à cœur de fidéliser leurs salariés. Le point sur cette soirée.

Félix Bonduelle, co-fondateur de Javelot et ambassadeur Citizen Entrepreneurs dans le Nord, Manuel Perruchot, co-dirigeant de Batka, Martin Toulemonde, fondateur de Chronodrive et de la startup studio Sparkling Partners, Antoine Dupayage, en charge du développement de la practice Digital & Tech du cabinet de recrutement Keyman. © Batka - Communauté de 10 entreprises RH
Félix Bonduelle, co-fondateur de Javelot et ambassadeur Citizen Entrepreneurs dans le Nord, Manuel Perruchot, co-dirigeant de Batka, Martin Toulemonde, fondateur de Chronodrive et de la startup studio Sparkling Partners, Antoine Dupayage, en charge du développement de la practice Digital & Tech du cabinet de recrutement Keyman. © Batka - Communauté de 10 entreprises RH

C’est à Marcq-en-Barœul le 22 février dernier, dans les locaux de Batka (la communauté RH qui accompagne la progression des entreprises grâce au recrutement de leurs talents), que Citizen Entrepreneurs (association nationale qui accompagne les jeunes entrepreneurs français à se développer en France et à l’international), a organisé un afterwork intitulé : «Attractivité et rétention des talents : mode d’emploi».

Si l’association créée en 2017, a eu l’idée de cet atelier, c’est parce que depuis le covid, le recrutement a profondément changé. Les entreprises, qui ont de nombreux postes vacants, reçoivent peu de candidatures sérieuses. «Ce que veulent les jeunes, c’est du sens, du fun et des entreprises à taille réelle», introduit Martin Toulemonde, fondateur de Chronodrive et de la startup studio Sparkling Partners. «La rémunération, c’est ce qui va faire qu’un talent va signer un contrat avec votre entreprise. Mais je suis persuadé que ce qu’il va le faire rester, c’est votre projet, ses perspectives d’évolution et ses missions».

Travailler sa marque employeur

Antoine Dupayage, qui dirige le développement de la practice Digital & Tech du cabinet de recrutement Keyman, partage le même constat. «Beaucoup de dirigeants mettent les bouchées doubles quant à leur expérience client, mais beaucoup moins sur leur expérience collaborateur. Les salariés ne se sentent pas valorisés, loin du projet de l’entreprise et c’est à ce moment-là qu’ils se désolidarisent». Un phénomène qu’a confirmé l’une des participantes à l’afterwork. «Un de mes employés est venu dans ma boîte, même s’il perdait 10k€ sur son salaire, juste parce que le projet le motivait plus que son travail actuel».

La marque employeur serait donc l’une des clés pour garder ses talents. «Il ne faut pas vendre du rêve aux candidats lors du recrutement. Sinon votre talent, même s’il a signé un CDI, partira, car il ne se retrouve pas dans l'entreprise», confirme Manuel Perruchot, co-fondateur de Batka. Dans la marque employeur, on retrouve, entre autres, la signature employée, l’expérience candidat, la valorisation.

Impliquer les salariés au capital

Pour que les salariés se sentent impliqués, la communauté RH Batka, qui réunit dix entreprises dont le cabinet Keyman, a fait un autre pari. «Nous avons créé une Manco, une holding spécifique dans laquelle les salariés qui ont plus de trois ans d’expérience ont pu investir entre 3 000 et 10 000 euros contre du partage de valeur. Ils n’ont aucun pouvoir décisionnaire», précise Manuel Perruchot. Sur la vingtaine de salariés éligibles, quinze ont sauté le pas. «Chaque année, nous rouvrirons la possibilité d’investir. C’est une façon de les valoriser, de les intégrer au projet», ajoute Antoine Dupayage.