Distinction

Fibois Hauts-de-France : trois projets axonais lauréats du Prix régional de la construction en bois

Six projets parmi la trentaine présentée pour cette édition 2023 du Prix régional de la construction en bois organisé par Fibois Hauts-de-France ont particulièrement retenu l'attention du jury dont trois dans le département de l'Aisne : la Halle de marché Marie de Lorraine à Guise, le pressoir vinicole de Crouttes-sur-Marne et les logements locatifs passifs à Anizy-le-Château.

La Halle de marché Marie de Lorraine à Guise remporte le premier prix de cette édition 2023 du concours Fibois Hauts-de-France.
La Halle de marché Marie de Lorraine à Guise remporte le premier prix de cette édition 2023 du concours Fibois Hauts-de-France.

Une trentaine de projets, présentés par des professionnels était en lice pour l'édition 2023 du Prix régional de la construction en bois, ouvrage public mais aussi privé. En mai denier, le palmarès était dévoilé et les lauréats récompensés lors d'une remise des trophées organisée au parc d'Ohlain, dans le Pas-de-Calais par les initiateurs de ce Prix, Fibois Hauts-de-France. Le département de l'Aisne se distingue particulièrement cette année avec trois projets récompensés sur les six retenus en région Hauts-de-France, décrochant notamment les deux premiers prix, respectivement pour la Halle Marie de Lorraine à Guise et le pressoir vinicole de Crouttes-sur-Marne, ainsi que le prix "Habiter ensemble" pour les logements locatifs passifs d'Anizy-le-Château.

Choix technique et esthétique

La présidente du jury 2023, lauréate du 1er prix l'an dernier, l'architecte Camille Mourier, déclare notamment concernant ce prix régional : « Tout terrain, les concepteurs de ce prix s'emparent de la construction bois pour des restructurations d'équipements publics, des logements privés et sociaux, mais aussi des bâtiments emblématiques. En limite de dunes, au cœur d'un vignoble ou dans un centre-ville à réhabiliter, les bâtiments s'intègrent finement à leur environnement en utilisant un vocabulaire et des techniques variés adaptés à chaque contexte. »

Emblématique, la Halle Marie de Lorraine à Guise l'est devenue dans un centre-ville en pleine redynamisation depuis son inauguration en septembre 2022, accueillant de nombreuses manifestations culturelles et autres. Le cabinet d'architectes BPLUSB de Lille, maître d'œuvre de l'ouvrage, a parfaitement répondu à la commande publique. Benjamin Boyaval, architecte associé, explique le concept : « Il s'agit d'un îlot complètement réhabilité, épuré dans lequel nous sommes venus créer une traversée piétonne et une Halle de marché qui accompagne cette traversée piétonne. L'enjeu était d'installer un bâtiment finalement très contemporain au cœur d'un ensemble architectural beaucoup plus ancien, datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Nous avons choisi de réaliser une Halle très simple en termes de structure mais très théâtrale. »
Sur l'aspect environnemental, l'architecte détaille : « L'approche environnementale est un peu particulière, réalisée seulement par l'acte de construire, puisque que nous n'avons pas de chauffage, pas de ventilation, pas de performance thermique. Nous avons choisi de réduire la gamme de matériaux, d'essayer de travailler local et d'utiliser des matériaux au bilan carbone relativement bas et notamment le bois, sachant que le bois, c'est aussi une ambiance, une tonalité, une couleur... c'est presqu'un choix esthétique plus que technique. »

Matériaux et artisans locaux

Plus au sud du département, aux portes de la Champagne, Thierry Bonne a relevé le défi de construire un pressoir pour Charlotte et Jérôme Bourgeois, dans un domaine en biodynamie, associé à une salle œnotouristique : « Le parti pris architectural de ce projet a été que ce lieu soit en parfaite adéquation avec le métier de vigneron, et que ce soit un écrin pour leur profession. » 

Concernant la construction réalisée sur une cave existante, ce dernier précise encore : « Nous avons travaillé pour éviter ce qui est trop technique, la climatisation, le chauffage... les époux Bourgeois avaient fait le choix de la localité, des artisans locaux mais aussi des matériaux. La particularité de ce projet est le travail que nous avons mené en commun, entre le maître d'ouvrage et l'architecte, c'est ce qui permet de nos jours d'élaborer des projets intéressants. »

Enfin, dernier ouvrage de l'Aisne primé, les logements locatifs passifs construits à Anizy-le-Château pour le compte de l'Office public Habitat Aisne. Sophie Cordier, architecte associé de l'agence Citymix de Lille, présente le projet : « Il s'agit de deux logements PMR, qui sont inscrits dans un lotissement de 24 logements dédiés essentiellement à des personnes seniors, dans une commune rurale. Côté technique, il s'agit de logements passifs, avec une bonne isolation, des murs en ossature bois isolée en paille avec des compléments d'isolation biosourcés uniquement. Le charpentier, l'entreprise 2C2B de Bohain-en-Vermandois a utilisé du bois local. »

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Palmarès régional Hauts-de-France

Les six lauréats pour la région Hauts-de-France ont participé le 26 juin dernier à la sélection nationale où 691 projets répartis aux quatre coins du territoire étaient examinés. Le palmarès sera rendu public à la rentrée.

- 1er prix : Halle Marie de Lorraine, Guise, Aisne.

- 2prix : pressoir vinicoles à Crouttes-sur-Marne, Aisne.

- Prix "Aménagement extérieur" : le boulodrome du bois Farjon à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

- Prix de la Maison individuelle : Maison devant la Dune à Cayeux-sur-Mer (Somme).

- Prix "Habiter ensemble" : logements locatifs passifs à Anizy-le-Château (Aisne).

- Prix "Réhabiliter un équipement" : extension de l'école maternelle et construction d'un restaurant scolaire à Hasnon (Nord).

À Guise, la Halle de marché Marie de Lorraine s’accompagne d’une traversée piétonne.

Fibois Hauts-de-France anime la filière forêt bois régionale

L’association interprofessionnelle et Pôle d’excellence régional de la filière forêt bois en Hauts-de-France, Fibois, fédère et représente l’ensemble des acteurs qui compose la filière, de l’amont à l’aval, du propriétaire forestier qui contribue à faire pousser du bois, aux scieurs, charpentiers et autres transformateurs qui le récoltent, le transportent, le transforment jusqu’au constructeur qui l’utilise.

La Région Hauts-de-France se place en 11e position des régions métropolitaines avec un taux de boisement assez faible, 15%, et en 9e position en termes de superficies avec une surface de 481 000 hectares. placé au premier rang des énergies renouvelables, le bois prioritairement destiné à la construction, est aussi consommé pour produire de l’énergie.

https://www.observabois-hautsd...

La récolte forestière a vocation à produire du bois d’œuvre, utilisé pour la construction, la menuiserie, ou l’ameublement.