Stratégie

Feuquières-en-Vimeu : Lenne Création s’agrandit et recrute


L’un des leaders français de la pompe à bière ne connaît pas la crise. Et année 2023 s'annonce riche en événements : Lenne Création fête ses 90 ans, double sa surface et veut étoffer ses équipes.

La mode est entre autres au béton et au bois pour la colonne à bière.
La mode est entre autres au béton et au bois pour la colonne à bière.

Chez Lenne Création à Feuquières-en-Vimeu, l’heure est aux finitions pour les travaux d’extension. L’entreprise est en effet passée de 3 000 à 6 000 m², dans les prochains jours, ce sera aux bureaux de subir une cure de jeunesse. De bonnes nouvelles alors que l’entreprise familiale, qui crée et fabrique des colonnes à bière (fixes, tireuses mobiles…), haut de gamme fête ses 90 ans dont 20 de présence dans la Zone d’activités du Vimeu industriel à Feuquières-en-Vimeu, après avoir vu le jour à Dargnies,
« Cette extension va nous permettre d’optimiser la production et le stockage qui se développera sur 2 000 m², présente

Édouard Lenne - le fils du dirigeant Frédérick Lenne - directeur Marketing, qui chapeaute aussi la partie commerciale. Nous allons aussi installer une chaîne de reconditionnement. Nous avons mis en place un recyclage de colonnes et plateaux fortement apprécié par un grand nombre de nos partenaires ravis de ne plus les jeter à la déchetterie. Ils ont donc une deuxième vie, après un reconditionnement complet pour être réinstallés durablement. »

Les clients de Lenne Création sont des brasseurs et des grossistes en boissons, qui se trouvent en très grande majorité en France et installent ces produits dans les cafés, bars, restaurants ou hôtels. « Nos trois objectifs sont de valoriser les marques, de susciter l’envie d’une bière pression aux consommateurs et de préserver les qualités gustatives de la bière et sa fraicheur », ajoute Édouard Lenne.

Un des objectifs de Lenne Création : valoriser les marques.

Il faut compter deux à trois jours de délai, pour une colonne à bière classique et environ trois semaines pour une personnalisée. Un contrôle qualité est réalisé à chaque étape de la la production : « Ce sont aussi des objets esthétiques et de décoration des lieux, en fonction notamment de ce qu’ont décidé les architectes ou des idées qui viennent aux clients en surfant sur les réseaux sociaux. Les poignées sont aussi des éléments très soignés. Au final, la colonne à bière devient un élément marketing majeur. Les éclairages par leds des visuels publicitaires, les couleurs et les finitions doivent avoir un impact des plus réussis pour la mise en avant du tirage pression dans un établissement », souligne t-il.

L’entreprise est très engagée dans la RSE, elle met également en avant ses achats et ses partenaires sous-traitants locaux : « Nous chromons dans des usines certifiées ou encore nous utilisons des emballages recyclables, poursuit le directeur Marketing. Nous utilisons seulement des cartons et coussins d’air biodégradables pour conditionner le matériel. Suite à la loi anti gaspillage, nous développons les distributeurs à eau plate, gazeuse, à cocktail. Nous aménageons aussi des véhicules. »

L’entreprise enregistre aujourd'hui un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros contre 2 millions en 2003. Elle compte désormais une cinquantaine de salariés (70 en pleine saison), dont cinq en apprentissage. Une dizaine de salariés en CDI sont recherchés dans divers métiers et secteurs : chaudronnier, soudeur, polisseur…

L'entreprise dispose de vastes espaces, notamment dédiés au stockage.

Le bureau d’études qui compte trois personnes est aussi concerné par les recrutements : « Ils sont à l'écoute de la demande du client et font tout pour donner un résultat qui se rapproche au mieux de celle-ci. Ils peuvent se reposer sur les logiciels 3D, les plans, les échantillons de matières les finitions sur-mesure, les prototypes si besoin… », confie Édouard Lenne.

Comme dans toutes les secteurs, celui des colonnes à bière à ses modes : retour de la colonne alambic, style industriel, faïences… : « Nous travaillons de plus en plus le bois ou le béton. Nous avons également décidé de changer notre stratégie en digitalisant la production afin d’améliorer la réactivité et de réduire les coûts », note enfin Édouard Lenne. 

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