Face aux craintes des influenceurs, Bruno Le Maire promet de clarifier la loi
Bruno Le Maire a promis de clarifier la loi de régulation de l'influence commerciale adoptée en juin, ainsi que de mettre en place un "groupe de travail" pour répondre aux craintes de 130 créateurs...
Bruno Le Maire a promis de clarifier la loi de régulation de l'influence commerciale adoptée en juin, ainsi que de mettre en place un "groupe de travail" pour répondre aux craintes de 130 créateurs de contenus réunis jeudi à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
"L'objectif de la loi n'est pas de vous +emmerder+ mais de vous accompagner et de vous protéger", leur a lancé le ministre de l’Économie et des Finances, estimant que si elle "aboutissait à plus de complexité", ce serait "une mauvaise loi".
"Je propose que l'on mette en place un groupe de travail permanent" et "que nous rédigions ensemble un guide de bonnes pratiques qui donne des conseils très concrets et pratiques aux influenceurs", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances lors de cet événement organisé par l'Umicc, la fédération professionnelle du monde de l'influence.
Une volonté de dialogue qui rassure la présidente de l'Umicc Carine Fernandez, à l'issue de deux heures d'échanges emplis d'incompréhensions entre influenceurs et agents du ministère présents dans la salle.
"On a tous envie ici de respecter la loi, mais il est apparu" que les services de Bercy "ne peuvent pas nous apporter pour l'instant de réponse claire sur des cas qui, pour nous, sont des cas de tous les jours", a-t-elle déploré, notamment en ce qui concerne la manière de signaler une collaboration commerciale dans une publication.
"On a beaucoup de questions auxquelles on n'a pas forcément de réponse", a insisté Marie Lopez alias EnjoyPhoenix, qui compte 6,3 millions d'abonnés sur Instagram.
La créatrice de contenu et membre du conseil exécutif de l'Umicc s'est dite inquiète de "faire une erreur sans le vouloir et d'être hors la loi" si, par exemple, elle promeut sa propre marque sans mentionner de collaboration commerciale.
Pour Océane Blanchet, c'est également le "flou" qui règne. Celle qui publie des critiques de livres sous le pseudonyme d'Oceadorable sur Instagram et Tiktok "reçoit 4 à 10 livres par jour" et ne sait toujours pas si elle doit déclarer des cadeaux qu'elle n'a pas demandés.
"Depuis juin, j'ai l'impression qu'on cherche à nous punir et à nous contrôler", a-t-elle estimé, tout en reconnaissant que c'était "un milieu difficile à réguler".
"Il faut impérativement que l'on corrige le tir", a répondu Bruno Le Maire, promettant une nouvelle rencontre avec les influenceurs dans six mois.
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