Expert-comptable, un métier en transformation
Les experts-comptables du territoire se sont réunis ce mardi 15 octobre à la Cité des Échanges de Marcq-en-Barœul pour parler des évolutions du métier. Le point.
Entre l’arrivée du numérique et de l’IA, tous les secteurs se transforment. C’est le constat qu’ont dressé les experts-comptables de la région, ce 15 octobre à la Cité des Échanges de Marcq-en-Barœul. «Notre métier est méconnu d’une part, mais il évolue comme tous les autres, il faut suivre, car nous sommes les médecins des entreprises», s’inquiète Fabrice Fleury, expert-comptable, commissaire aux comptes et président de la section Picardie de l’IFEC.
«Nous avons survécu lorsqu’Excel est arrivé, ce sera pareil, une adaptation», rassure Didier Hazebrouck, expert-comptable au cabinet Grant Thornton à Lille. Notre métier a énormément changé, il continuera». Pour répondre aux interrogations que portent ces avancées technologiques, Jean-Pierre Letartre, président d’Entreprises et Cités, du groupe IRD et du comité Grand Lille et Philippe Beauchamps, vice-président en charge des relations entreprises et emploi et formation professionnelle à la Région, ont réuni les professionnels du secteur.
«Se transformer»
«Il va falloir s’adapter», introduit Jean-Pierre Letartre. Des adaptations qui ne changeront par le cœur de métier : conseiller financièrement les entreprises. «Notre objectif et d’aider nos clients à être performant, et aujourd’hui encore plus qu’hier : à être conforme», pointe l’ancien expert-comptable de chez EY. «L’IA n’est pas notre ennemi, elle nous permet de travailler mieux et plus vite pour nos clients», souligne Jean-Pierre Letartre face aux experts-comptables.
Cela signifie également injecter de nouvelles compétences au sein de la profession, mais aussi se former pour proposer aux entrepreneurs les meilleures solutions possibles. Le but : développer des offres à forte valeur ajoutée. «Les entreprises doivent se positionner aussi sur l’environnement et la tech, ce sont des marchés faciles pour nous, à condition de recruter», pointe le président d’Entreprises et Cités. «On ne peut pas se transformer sans avoir aujourd’hui une variété de champs d’action».
La Région mobilisée
Cette soirée était également l’occasion pour ces experts de découvrir le panel d’aides que la Région Hauts-de-France met en place pour soutenir les projets d’entreprises. «Il y a eu un gros bouleversement du schéma en Région, on considère désormais les entreprises comme nos clients que nous conseillons», explique Philippe Beauchamps.
Le territoire bénéficie d'une enveloppe budgétaire de 2,7 milliards d’euros par an, qui grimpe à 4,2 milliards d’euros grâce aux fonds européen. Ce montant est destiné à épauler les entreprises quel que soit leur avancement, TPE/PME, grande entreprise, en création, en développement ou pour relancer l’activité. Ces aides peuvent atteindre plus de 100 000 euros en fonction du projet et à différents taux. «On ne connaît pas forcément toutes ces aides pour les entreprises. C’est un plus pour nous et pour eux», conclut Fabrice Fleury.