Spécialiste du traitement et du recyclage des eaux usées
Exocell, un 10ème anniversaire placé sous le signe de l’innovation et de l’ambition
Reconnue et plébiscitée par les industriels dans le domaine du traitement et du recyclage des eaux usées depuis dix années, la société Exocell envisage l’avenir avec ambition et sérénité. Entretien avec Stanislas Michaux, co-fondateur de l’entreprise installée à Lallaing.


Une rencontre de deux experts de l’eau, Stanislas Michaux et Matthieu Georgel, telle est la genèse de la création d’Exocell en 2015 «pour offrir aux industriels des solutions de traitement de leurs eaux usées qui répondent à leurs besoins» pour reprendre les mots de l’entrepreneur. «Ces solutions n’existaient pas et notre idée était donc de concevoir des équipements adaptés, des solutions modulaires et compactes installées dans des containers».
La location, pilier de la croissance
Après avoir développé un système basé sur la flottation, conçu pour séparer les polluants dans les eaux usées et ayant notamment conquis les fabricants de peintures comme le valenciennois PPG, ExoCell a élargi son offre à d’autres solutions. Un système de traitement par décantation voit le jour en 2016 avec comme premiers clients les chantiers du RER parisien Eole et le Grand Paris, puis s’inscrivant dans une dynamique d’innovation et d’amélioration continue, l’entreprise développe plusieurs systèmes de traitement biologique. Symbole de la pertinence de son système modulaire, son expertise est sollicitée dans le cadre du chantier d’Ariane 6 où six modules sont dédiés au traitement des eaux usées. «Notre particularité repose sur un système modulaire, un peu comme un lego» explique Stanislas Michaux, «fiable, durable et très peu énergivore».
Et puisque les besoins des industriels peuvent varier au cours du temps, ExoCell leur propose la location de modules qui s’adaptent à leurs volumes, avec des équipements qui garantissent la conformité avec l’arrêté de rejet, plutôt que d’être propriétaire d’un système figé. «Notre développement est désormais davantage axé sur la location de nos modules plutôt que leur commercialisation afin de répondre aux problèmes ponctuels des industriels, le temps de travaux ou d’interventions de maintenance de lignes de production par exemple. Ou lorsqu’une pénurie d’eau oblige les industriels à réduire leur consommation d’eau, nous nous plaçons sur le recyclage des eaux usées pour les réinjecter dans les process». L’entreprise lallinoise compte aujourd’hui de nombreux clients industriels dans de multiples secteurs comme le bâtiment, le textile ou l’agroalimentaire, et ambitionne de conquérir d’autres marchés comme les campings ou les résidences de vacances.

Un CA de 5 M€ d’ici 2030
Avec à ce jour une quinzaine de collaborateurs, ExoCell génère un chiffre d’affaires annuel de l’ordre du million d’euros, dont 90% issu de la vente et 10% de la location de modules. «Notre objectif d’ici 2030 est d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de 5 millions d’euros, pour une trentaine de salariés, et de basculer vers 1/3 de vente et 2/3 de location» précise Stanislas Michaux. «La stratégie est de s’inscrire dans l’économie de la fonctionnalité et permettre aux industriels, PME et ETI en tête, de se décharger du traitement de leurs eaux usées pour se concentrer sur leur métier».
Appuyé par l’entrée au capital de l’industriel nantais Armor Group (NDLR : groupe spécialisé en formulation d’encres, enduction de couches fines sur films minces et économie circulaire) en septembre dernier, ExoCell a investi dans un parc locatif de plusieurs modules prêt à l’emploi, cohérents face aux attentes des prospects ciblés en termes de volumes de traitement d’eau. Et de conclure : «Nous envisageons également un développement à l’international en fonction des opportunités qui se présenteront, c’est en tout cas une envie de Matthieu et moi». À suivre…