Equisense boucle une levée de fonds de 3 millions d'euros

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Spécialisée dans la création d’objets connectés destinés à l’équitation, la start-up lilloise, créée en septembre 2015, vient de finaliser une deuxième levée de fonds à hauteur de 3 millions d’euros. Un grand pas vers l’avant pour cette jeune société, déjà leader sur le marché français, qui entend se développer davantage à l’international.

 

La pépite d’EuraTechnologies avance à vitesse grand V. Un an à peine après avoir levé 300 000 euros, Equisense vient de franchir une étape stratégique de son développement. Grâce à une campagne de crowdfunding menée avec succès via Kickstarter (171 110 euros récoltés pour un objectif pourtant fixé à 50 000 euros), Equisense a levé 3 millions afin d’atteindre des objectifs précis : «accélérer le premier produit, investir sur la marque et développer le second produit (voir ci-dessous)», note le cofondateur et ingénieur, Benoît Blancher.

Soutenu depuis ses débuts par le fonds d’investissement Sparkling Partners, la société nordiste vient de faire entrer un investisseur de taille à son capital  : «Néovia est le leader européen de la nutrition équine et un acteur lourd de la santé animale à l’échelle mondiale, notamment en Amérique du Sud, ce qui nous offre une position forte sur plusieurs marchés comme le Mexique ou l’Argentine», se réjouit le PDG.

 

Progrès du cavalier et bien-être du cheval. «On commençait à voir dans plusieurs sports des objets connectés, comme la raquette connectée, analyser des mouvements. On s’est dit : pourquoi pas aller plus loin avec l’équitation qui est un sport très technique», raconte le jeune entrepreneur. Partant de ce constat, Benoît Blancher, Camille Saute et Idriss Boumaza, tous les trois ingénieurs et passionnés d’équitation, inventent le premier capteur connecté à une application dédiée à l’équitation. Placé sur la sangle sous le cheval, l’objet connecté est capable d’analyser un panel de données comme la vitesse, l’amplitude, la cadence et autres. L’idée ? Mêler progression du cavalier et bien-être de l’animal. «Nous développons des expériences produits qui aident les cavaliers à progresser avec leur cheval et à améliorer son bien-être, ce qui passe forcément par un gros travail de R&D», explique Benoît Blancher. Ce produit, qui comptabilise déjà 1 500 préventes, s’adresse aussi bien au cavalier exigeant qu’au petit cavalier, en passant par les professionnels – vétérinaires majoritairement –, de plus en plus attentifs à ce marché. Dans un an sortira le second produit, axé cette fois davantage sur le suivi du cheval au repos.

 

À la conquête de l’international. Sur l’Hexagone, on évalue à 2 millions le nombre de Français passionnés par l’équitation et 700 000 licenciés. «C’est un marché de niche très intéressant », juge l’intéressé. Leader sur le marché français, Equisense est également présent à l’étranger, (30% des clients sont américains, 20% allemands). «Nous détenons d’ores et déjà le leadership mondial sur la question du cheval à l’entraînement», dixit fièrement Benoît Blancher qui souhaite désormais «consolider cette avance en développant de nouveaux produits». Cinq il y a encore un an, l’équipe d’Equisense est aujourd’hui composée de 20 collaborateurs, parmi lesquels des ingénieurs, développeurs, vétérinaires… Si le succès se poursuit pour la jeune start-up, l’effectif devrait encore être renforcé notamment dans le secteur commercial. Pour l’heure, Benoît Blancher et son équipe souhaitent s’imposer sur la durée en Allemagne et outre-Atlantique avant de s’attaquer à d’autres marchés. La success story ne fait que commencer.

 

D.R.

En quittant le centre d'innovation de Compiègne (UTC) pour poser ses valises à Euratech' en octobre dernier, l'équipe d'Equisens profite d''un écosystème "très avantageux" juge le PDG.