Éplessier : Douceur de lait fabrique aussi des glaces

Cela fait maintenant cinq ans et demi, au retour de Tristan, leur fils, sur l’exploitation familiale d’Éplessier, près de Poix-de-Picardie, que Claire et Yannick Avet se sont lancés dans la transformation et la vente d’une partie de leur matière première : le lait. Ils ont investi dans un bâtiment de 180 m², depuis, ils vendent des fromages, des yaourts, du fromage blanc, du beurre, de la crème fraîche, des desserts lactés…

Jersiaise et Prim’holstein dans les prés

Les produits sont commercialisés à la ferme le mercredi de 10 heures à 12 heures et de 15 heures à 18 heures et le vendredi de 10 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures. Une vente sur les marchés est aussi assurée : Corbie le mercredi matin, l’après-midi à Flesselles, le vendredi matin à Hangest-sur-Somme, l’après-midi à Ailly-le-Haut-Clocher et le samedi matin à Molliens-Dreuil.

Douceur de lait (trois salariés et une apprentie) compte aussi parmi ses clients une trentaine de restaurateurs et revendeurs. Citons notamment Locavrac à Abbeville, la Ferme des Hortillonnages à Amiens, Vrac Ambule, la Ferme des petits légumes à Croixrault. Leurs produits sont aussi distribués dans des collèges et des lycées. Depuis la rentrée, la filière et les marchés sont en perte de vitesse. La famille Avet est soulagée d’avoir une clientèle régulière : « La mimolette et la tome à l’ail des ours sont nos meilleurs ventes », confient la mère et le fils.

Dans les prés, les vaches - un troupeau de 90 têtes - profitent tranquillement de la bonne herbe du printemps. Un tiers sont des Jersiaise, les Prim’holstein sont les plus représentées : « Nous garderons ce pourcentage, sinon le lait serait trop riche, explique Tristan Avet. Le lait des Jersiaise est en effet très chargé en protéines et en matières grasses. »

Pots individuels ou familiaux

En novembre 2020, la famille s’est mise à fabriquer de glaces, un produit plaisir et saisonnier : « J’avais suivi une formation pour cela car j’aime bien la glace, raconte Claire Avet. Elles plaisent bien. À Noël, nous avons vendu plus de 250 bûches, nous avons dû  limiter la produciton, qui prend du temps. Pour Pâques, nous n’avions fabriqué qu’une trentaine d’œufs en chocolat. Hors des fêtes, nous pouvons assurer des commandes particulières. »

Ordinairement, la glace se présente en pot individuels de 90 ml ou en format familial de 480 ml. De nombreux parfums sont proposés comme - vanille, chocolat, pistache, caramel beurre salé (la meilleure vente), cerise amarina, oréo spéculoos… Elles sont disponibles sur place à Éplessier ou vendues sur les marchés : « Nous avons acheté une machine à empoter car avant nous faisions tout à la main, confient les dirigeants. Nous avons beaucoup de demandes. Il y a des maraîchers autour de l'entreprise, nous avons prévu de fabriquer des sorbets melon, fraise… »

Même si sa réputation n’est plus à faire, la famille Avet tient à mettre la barre toujours plus haut : « Si on veut que ça dure, on n’a pas le choix. Il faut que les produits soient bons. »  À l’étroit, ils annoncent le début de l’extension de leur laboratoire/ magasin de 120 m² supplémentaire avec un étage, ce qui rendra les lieux plus fonctionnels et permettra de gagner en temps. Deux grandes caves d’affinage verront le jour ainsi qu'une salle dédiée à la transformation du fromage et une autre avec un quai pour l’expédition des produits.