Entreprendre, c’est plus facile dans les grandes villes que dans les zones rurales ! Legalstart, le leader de la Legaltech française vient de publier une étude axée sur l’entrepreneuriat et les territoires.
Entrepreneurs des villes et entrepreneurs des champs ! La formule est peut-être un peu rapide mais elle résume à elle seule les résultats de l’enquête sur l’entrepreneuriat de Legalstart, le leader de la Legaltech française, parue à la fin du mois de février (et réalisée par l’institut YouGov). «En 2020, un Français sur trois vivant en région parisienne estime être dans de bonnes dispositions pour entreprendre (32 %), un chiffre qui tombe à moins d’un sur cinq dans les zones rurales (19 %)», peut-on lire dans cette enquête. Pas vraiment une révélation que cette fracture territoriale au niveau de l’entrepreneuriat mais cette donne apparaît s’intensifier et le fossé se creuser entre les grandes villes et les zones plus rurales, du fait du phénomène de métropolisation dans l’Hexagone. «2019 a été l’année de tous les records en ce qui concerne la création d’entreprises. Pourtant, tous les Français ne se sentent pas égaux face à leur envie d’entreprendre, notamment en fonction de l’endroit où ils vivent», assurent Timothée Rambaud et Pierre Aïdan, cofondateurs de Legalstart.
Recherche de financement
Si 23 % des plus de 18 ans en France assurent être «dans de bonnes conditions pour entreprendre dans l’hypothèse où ils voudraient créer leur entreprise», les inégalités apparaissent toujours tenaces au sein des territoires. «Si un Parisien sur trois est optimiste sur sa situation pour entreprendre, notre étude montre que la situation se dégrade à l’échelle des grandes villes où seul un Français sur quatre partage ce constat (26 %).» De son côté, la France rurale reste la moins confiante sur ses propres dispositions à entreprendre à travers le territoire. Si la recherche de financement et le manque d’information et de formation sont des obstacles largement ressentis par tous les Français, l’entrepreneuriat au sein des territoires ruraux et des grandes villes reste inégal sur deux points majeurs. «La difficulté à réaliser des démarches administratives est ressentie comme une barrière par 81 % des personnes vivant en zone rurale, contre 72 % des grandes villes», assure l’enquête. «Le manque de structures d’encadrement (CCI, pépinières, incubateurs, réseaux d’accompagnement) constitue également un obstacle pour 87 % des Français vivant en dehors des villes, contre 75 % des franciliens.» De là à parler de fracture territoriale version entrepreneuriat, il n’y a qu’un pas ! Reste que dans plusieurs régions, à l’image du Grand Est, plusieurs actions et structures d’accompagnement sont mises en place dans ces zones jugées «oubliées» de l’entrepreneuriat. La seule chose à continuer à faire est de tenter de les accentuer pour combler réellement ce fossé qui apparaît se creuser inlassablement.