Entre reprise et inquiétudes...

Entre reprise et inquiétudes...

Un plan de relance fléché sur la rénovation énergétique pour le bâtiment, mais quid de la construction neuve et des autres projets non résidentiels, commerciaux et professionnels notamment ? Des appels d’offres de la commande publique qui se font attendre pour réellement percevoir une véritable relance pérenne et sereine du secteur, notamment, dans les travaux publics (dépendant à 70 % de la commande publique). Le tout agrémenté d’une gestion de reprise d’activité délicate du fait de la contrainte (mais nécessité vitale) des gestes barrières et d’une frilosité des ménages à engager de nouveau des travaux. Sans parler de la traditionnelle lourdeur et complexité administrative étatique et publique, souvent dénoncée par les professionnels du secteur et qui semble aujourd’hui atteindre son paroxysme. Dire que les interrogations et les inquiétudes dans le secteur spécifique du BTP sont plus que grandes est loin d’être un euphémisme. L’activité a repris, vaille que vaille, et cela dès le mois de mai. Les chiffres le démontrent mais derrière les statistiques se dissimulent une tout autre réalité. La grande majorité des professionnels du secteur, artisans, TPE et PME en première ligne, tournent encore grâce à des commandes prises avant le début de la crise sanitaire entraînant une véritable course à la réalisation pour être dans les temps et de ne pas subir des indemnités de retard. Aujourd’hui, le renouvellement des carnets de commandes se fait cruellement attendre et les trésoreries des entreprises ne seront pas éternelles. «Si nous n’avons pas de projets à très court terme qui sortent des cartons, il y aura des licenciements et des entreprises vont tout simplement disparaître», assurent quasiment à l’unisson les différents représentants patronaux du secteur dans la région. Le compte à rebours apparaît avoir commencé et pour bon nombre la visibilité est de quelques mois, voire quelques semaines. «Quand le bâtiment va, tout va», la maxime est encore d’actualité, mais jusqu’à quand ? L’urgence apparaît de mise… comme partout !