Congrès national de la FFB : entre inquiétudes et optimisme à Nancy

La Fédération française du bâtiment a tenu son congrès national, les 15 et 16 juin derniers au centre de congrès Prouvé à Nancy. C’est dans un climat incertain, du fait des dernières annonces gouvernementales du début du mois à l’occasion du Conseil national de la refondation (CNR) logement, que les professionnels du secteur se sont retrouvés. Entre inquiétudes mais également optimisme.

Olivier Salleron (au centre), président national de la FFB entouré d’Alban Vibrac, président de la Fédération du BTP 54 et Daniel Cerutti, son homologue de la FFB Grand Est.
Olivier Salleron (au centre), président national de la FFB entouré d’Alban Vibrac, président de la Fédération du BTP 54 et Daniel Cerutti, son homologue de la FFB Grand Est.

«Si rien n’est fait, 300 000 emplois vont disparaître dans le bâtiment d’ici 2025.» C’est en lanceur d’alerte qu’Olivier Salleron, le président de la Fédération française du Bâtiment (FFB) s’est positionné à son arrivée au congrès national de sa fédération qui s’est tenue (pour la première fois) à Nancy au centre de congrès Prouvé les 15 et 16 juin. Les raisons de cette prévision inquiétante, les différentes annonces gouvernementales faites début juin à l’occasion du Conseil national de la refondation (CNR) logement. «Depuis des années, il n’y pas de politique réelle du logement en France et cela fait longtemps que nous tirons la sonnette d’alarme !» Fin annoncé du dispositif Pinel d’investissement locatif défiscalisant, prolongation du PTZ (Prêt à taux zéro) jusqu’en 2027 mais uniquement pour les logements neufs en locatif, exit les maisons individuelles, rien ne va plus ou presque ! «La crise du logement neuf a déjà commencé et elle sera impossible à résorber en 2024», assure le président de la FFB en attente de nouvelles mesures d’ici l’été histoire de tenter d’endiguer un scénario quasi-catastrophe.


Activité bonne pour le moment

«Sans construction de logements neufs, c’est toute la chaîne de valeur qui va en subir les conséquences. Si aujourd’hui, dans la région, les résultats sont corrects, demain et après-demain nous inquiètent fortement», renchérit Daniel Cerutti, le président de la FFB Grand Est. Sur le terrain, le lobbying s’organise avec rencontres des députés et parlementaires dans un contexte où pour le moment la conjoncture générale du secteur est jugée (encore) plutôt bonne. «Nous sommes vigilants mais pas inquiets mais il est certain que nous sentons le vent souffler mais je préfère être optimiste. L’activité est bonne dans le département et les perspectives de chantiers sont du même ordre avec notamment des grands chantiers dans l’agglomération nancéienne à l’image de la cité administrative ou encore du trolley et des programmes des bailleurs sociaux», temporise Alban Vibrac, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle. Un état de fait qu’il devrait, de nouveau, rappeler à l’occasion de l’assemblée générale de sa fédération le 30 juin prochain.