Engagement des jeunes et ESS : les acteurs régionaux réunis à Saint-Quentin
Après Arras et Maubeuge c’est la ville de Saint-Quentin que l'équipe de la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire a retenu pour lancer officiellement l’édition 2024 du mois de l’ESS. Acteurs locaux et régionaux ont témoigné des actions menées auprès de collégiens, lycéens ou étudiants autour de la question de l’éducation à et par l’ESS.
Chaque
année, durant le mois de novembre, les acteurs territoriaux de l’ESS
et leurs partenaires se retrouvent pour apprendre à se connaître,
échanger et partager leurs expériences. Pour cette édition 2024,
la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire des
Hauts-de-France a choisi d’inviter les
intervenants à se retrouver au
Casino
de Saint-Quentin, pour faire le point sur
l’ESS en région Hauts-de-France et témoigner d’expériences
menées sur les territoires. La thématique retenue pour cette
édition 2024 est celle de l’éducation à et
par l’ESS
et plus largement
de
l’engagement
des jeunes.
Retour d’expériences
Réunis à Saint-Quentin le 5 novembre dernier pour le lancement du mois de l’ESS en Hauts-de-France, les acteurs territoriaux ont profité d’un temps d’échanges avant de suivre la table ronde animée par Yannick Boucher autour de la question de l’éducation à l’ESS. Les statistiques énoncées par les uns et les autres montrent que la notion d’ESS est encore peu identifiée en tant que telle des jeunes générations.
Sylvie Guffroy, bénévole à l’association
l’ESPER, l’Économie
sociale partenaire de l’école de la République, a
présenté l’exemple de ces
lycéens qui, en
animant
une boutique solidaire au sein de leur établissement, font de l’ESS
sans le savoir. Elle
aussi
correspondante
régionale de
l’association,
Jeanick Tachez, constate
que les outils et jeux dont dispose l’ESPER sont « insuffisamment
déployés »
au sein des établissements scolaires, malgré la convention signée
avec l’Éducation
Nationale.
Les deux temps forts annuels
que
constituent les actions « La
semaine de l’ESS à l’école »
et « Mon
ESS à l’école »
permettent de valoriser des valeurs de solidarité ou des démarches
de coopération. Ces projets visent également à développer chez
les jeunes l’envie et le goût d’entreprendre, leur offrant ainsi
une
« première
porte d’entrée dans le monde du travail qui a du sens ».
Trouver sa voix
L’association ENACTUS intervient auprès de lycéens et d’étudiants dans plusieurs villes de France dont Paris, Lyon, Lille, sa directrice des opérations, Fanny Lecroard, a évoqué le manque de visibilité de l’ESS chez les 15/30 ans, un public pourtant intéressé et prêt à agir pour défendre des enjeux sociétaux ou environnementaux qui les touchent. L’objectif des intervenants d’ENACTUS est donc « d’amener les jeunes à d’autres moyens de faire, différents de ceux qui sont vus en classe et qui leur permettent d’imaginer des solutions pour l’avenir ». Pour le CRAJEP Hauts-de-France qui regroupe pas moins de 35 réseaux, Simon Dunbar a présenté les dispositifs relatifs à la citoyenneté et à l’éducation aux médias et à l’image qui permettent d’aborder avec la jeunesse, les valeurs de l’ESS.
Remise annuelle des trophées ESS
Cette rencontre a été l’occasion de récompenser les projets de quatre structures intervenant en Hauts-de-France.
Le prix ESS Hauts-de-France a été décerné à l’association Les Robin.e.s des bennes d’Amiens (Somme), qui depuis quelques semaines intervient également sur Saint-Quentin.
Le prix Coup de pouce a été remis à Gamins exceptionnels de Béthune (Pas-de-Calais) par le cabinet Conseil Mécénat and Co.
Le prix EESisation Aésio mutuelle est revenu à l'association de Lille (Nord), Le Courtcircuit.fr.
Les Délices de Léa, structure implantée à Seninghem, dans le Pas-de-Calais a reçu le prix de la Banque des territoires.